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Soldats tombés au Mali : la France salue leur combat « jusqu’au dernier souffle »


La ministre de la Défense a épinglé sur des coussins disposés sur chacun des cercueils les insignes de chevalier de la Légion d'honneur. (Photo : AFP)

C’est en Lorraine, à Thierville-sur-Meuse, près de Verdun, que la ministre de la Défense Florence Parly a rendu un hommage national mardi  aux trois soldats du 1er régiment de chasseurs décédés le 28 décembre au Mali.

Au cœur de ce régiment, devant leurs cercueils revêtus du drapeau tricolore, dans un froid glacial et sous un ciel de plomb, la ministre a salué, la voix parfois brisée par l’émotion, leur « désir magnifique » de servir la France. Arrivés sur le théâtre de l’opération Barkhane en novembre, ils avaient pour mission de « protéger leurs frères d’armes » dans une « région gangrenée par les attaques des groupes terroristes qui prêtent allégeance à Daech ou à Al-Qaïda », a-t-elle souligné. « Vous avez été emportés par un ennemi aveugle » et lui avez opposé « le regard calme et profond de la liberté », a poursuivi la ministre.

Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian effectuaient une mission d’escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.

Un «courage infini»

Le premier « avait seulement 19 ans » lorsqu’il s’était engagé en Polynésie française, démontrant un « esprit guerrier » remarquable, a souligné la ministre. Quentin Pauchet avait pour sa part « la passion de la mécanique » qu’il a réalisée en devenant pilote de char Leclerc, faisant preuve, avec « humilité », d’un « courage infini ». Quant à Dorian Issakhanian, il était « combatif, serein en toutes circonstances », a-t-elle loué.

« Quand ses enfants s’engagent pour elle, (la France) exulte, quand ses enfants se battent pour elle, elle s’élève, et quand ses enfants ont tout donné pour elle, elle pleure », a ajouté Florence Parly, au bord des larmes. « Aujourd’hui la France pleure, elle pleure dans le froid du mois de janvier, en se souvenant de la chaleur de vos âmes et demain elle fera bloc pour faire face avec vos familles, avec vos frères d’armes », a-t-elle promis.

Puis la ministre a épinglé sur des coussins disposés sur chacun des cercueils les insignes de chevalier de la Légion d’honneur avant qu’ils ne quittent la cour Lyautey du régiment où ils avaient fait leur entrée au son glaçant du tambour. La veille, à Paris, plusieurs centaines d’anonymes mais aussi de pompiers ou d’anciens combattants avaient salué sur le pont Alexandre III le cortège funèbre qui conduisait les dépouilles de ces trois soldats vers l’hôtel des Invalides voisin.

LQ/AFP

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