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Marché automobile au Luxembourg : un trou de 20%


Avec 454 nouvelles immatriculations, Volkswagen reste en tête du classement. Derrière, les marques premium se tiennent dans un mouchoir de poche. (Photo : archives lq/Didier Sylvestre)

Même si le mois de novembre n’a pas été mauvais, la crise sanitaire aura marqué le marché automobile luxembourgeois sur l’ensemble de l’année 2020.

Avec 3 808 nouvelles immatriculations au mois de novembre, le marché automobile luxembourgeois affiche un deuxième mois consécutif en baisse. Par rapport au mois de novembre 2019, les nouvelles immatriculations ont baissé de 3,6 %. Sur l’ensemble de l’année, le nombre des nouvelles immatriculations affiche une chute de 19,4 % pour atteindre 41 834 unités entre janvier et novembre, contre 51 881 unités l’année dernière. Le marché automobile national s’apprête donc à clôturer l’année avec un manque à gagner conséquent.

Ces dernières années, le secteur automobile luxembourgeois a été porté, en partie, par les entreprises et les voitures de société, mais également par l’évolution démographique en constante progression au Luxembourg. Le tout dans un pays où l’automobiliste dispose d’un pouvoir d’achat confortable. Après l’augmentation constante d’année en année du nombre des nouvelles immatriculations, la crise sanitaire et le confinement strict ont porté un coup indélébile au secteur. Selon les estimations, en incluant les nouvelles immatriculations du mois de décembre, l’année sera en dessous de la barre des 50 000 unités et même plus proche des 45 000 unités. Il faut remonter au début des années 2000 pour retrouver des niveaux similaires.

Volkswagen reste en tête 

Au niveau des marques, le mois de novembre est placé sous le signe de l’hégémonie des constructeurs allemands. Avec 454 nouvelles immatriculations, Volkswagen reste en tête du classement. Derrière, les marques premium se tiennent dans un mouchoir de poche. Audi affiche 363 nouvelles immatriculations en novembre, BMW, 346 et Mercedes, 338. Suivent les deux marques françaises Renault (304 nouvelles immatriculations) et Peugeot (273 unités).

En s’intéressant à l’ensemble de l’année, on peut facilement constater les dégâts occasionnés par la crise actuelle sur les volumes des nouvelles immatriculations par marque et par constructeur. L’année dernière, entre janvier et novembre, Volkswagen avait nouvellement immatriculé 6 643 voitures contre seulement 4 777 cette année. Soit une baisse de 28 %. Idem pour Mercedes qui affiche un recul de 22,5 %. La tendance est même pratiquement générale : BMW (-19,9 %), Audi (-11 %), Renault (-37 %) ou encore Peugeot (-37,5 %) ont été logés à la même enseigne.

L’électrique continue son expansion

Au niveau des motorisations, la tendance reste la même que pour les mois précédents. Les moteurs essence continuent de reculer et n’ont représenté que 35,22 % des nouvelles immatriculations, contre 48,89% en novembre 2019. Les moteurs diesel, avec 37,16 % des nouvelles immatriculations le mois dernier, restent stables, même s’il y a un an, la part des moteurs diesel dans les nouvelles plaques jaunes était de 41,62%.

A contrario, le 100 % électrique continue doucement mais sûrement sa progression pour atteindre le mois dernier 6,96 % des nouvelles immatriculations mensuelles. Alors que l’année dernière, la motorisation 100 % électrique avait du mal à dépasser les 2 % de parts de marché mensuelles, depuis le mois d’août, elle dépasse facilement les 6% de parts de marché avec un pic en septembre correspondant à 7,90 % des nouvelles immatriculations mensuelles.

Au niveau des motorisations hybrides, elles ont également connu une belle progression en novembre avec 20,59% des nouvelles immatriculations. C’est d’ailleurs la première fois que l’ensemble des motorisations hybrides dépasse la barre des 20%. En 2019, elles représentaient mois de 10 % de parts de marché mensuelles. Cette année, tirées par l’hybride essence-électrique, elles ont facilement représenté entre 10 et 15% des nouvelles immatriculations mensuelles.

Jérémy Zabatta

Un commentaire

  1. Avec des voitures alimentées en électricité par la centrale nucléaire du pays voisin, on ne va jamais s’en sortir de la radioactivité artificielle !

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