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Pour Washington, le boycottage d’Israël est « antisémite »


Cette déclaration a été prononcée ce jeudi matin par le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo. (photo AFP)

Les États-Unis vont prendre des mesures « immédiates » contre des organisations liées au mouvement BDS de boycottage d’Israël, jugé « antisémite », a déclaré jeudi à Jérusalem le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.

« Aujourd’hui, je veux faire une annonce (…) nous allons prendre des mesures immédiates pour identifier des organisations impliquées dans la campagne de haine menée par le BDS et retirer le soutien américain à ces groupes », a déclaré Mike Pompeo lors d’un point de presse avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

En février, Mike Pompeo avait accusé l’ONU d’un « parti pris anti-Israël » après la diffusion d’une liste de sociétés opérant dans les colonies israéliennes, considérées comme illégales par le droit international. Cette publication « facilite » la campagne du BDS et « délégitime Israël », avait estimé le chef de la diplomatie américaine.

Le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) est une campagne mondiale de boycott économique, culturel ou scientifique d’Israël, afin d’obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation des Territoires palestiniens. Ses soutiens s’appuient sur l’exemple de l’Afrique du Sud, affirmant que le boycott du pays a permis de mettre fin au régime d’apartheid.

Israël accuse la campagne BDS d’antisémitisme et de remettre en cause l’existence même de l’État hébreu, ce que le mouvement dément. Conformément à une loi en vigueur depuis 2017, Israël interdit l’entrée sur son territoire à des étrangers accusés de soutenir la campagne BDS.

La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais elle s’est accélérée ces dernières années sous l’impulsion du Premier ministre Benjamin Netanyahu et avec la bienveillance de son allié à Washington, Donald Trump.

AFP/LQ