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Covid-19 : 15 millions d’Iraniens « pourraient avoir » été contaminés


Ce chiffre correspondrait à un peu moins de 19% de la population de l'Iran (environ 81 millions d'habitants). (Photo : AFP)

Près de 15 millions d’Iraniens pourraient avoir été contaminés par le nouveau coronavirus, a rapporté mardi l’agence iranienne ISNA, en citant un médecin membre du comité national de lutte contre la maladie.

« Selon les résultats (de diverses études), environ 15 millions d’Iraniens pourraient avoir connu une contamination par ce virus », écrit ISNA en citant le Dr Ehsan Mostafavi. Ce chiffre correspondrait à un peu moins de 19% de la population de l’Iran (environ 81 millions d’habitants), où, selon les derniers chiffres officiels 175 927 cas de contaminations par le coronavirus ont été confirmés.

Mais il doit être pris « avec précaution », car il s’agit d’une extrapolation à partir de tests sérologiques réalisés sur des patients ayant guéri de la maladie (afin d’identifier leurs anticorps), et « il convient aussi de mentionner que ce résultat est relativement semblable à ceux d’autres études réalisées dans le reste du monde », écrit ISNA en citant le même médecin épidémiologiste. Pour le Dr Mostafavi, cela montre néanmoins que le virus est « nettement moins mortel que ce que nous ou le monde avions prévu », ajoute ISNA.

Le pays du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie de Covid-19 

L’Iran, qui a déclaré ses premiers cas de contamination en février est le pays du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie de Covid-19. Selon la nouvelle porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari, 74 personnes ont succombé à la maladie entre lundi et mardi, ce qui porte à 8 425 morts le bilan de l’épidémie en Iran. Dans le même temps, les services sanitaires ont confirmé 2095 nouveaux cas de contamination, a ajouté Sima Sadat Lari lors d’une conférence de presse télévisée.

Nommée mardi pour remplacer Kianouche Jahanpour, Sima Sadat Lari s’est vu recommander par le ministre de la Santé, Saïd Namaki, d' »éviter de politiser » les dossiers dont elle a la charge et de se coordonner avec lui « avant de faire la moindre déclaration sur les réseaux sociaux ou à la presse », selon un communiqué officiel. Kianouche Jahanpour s’était retrouvé sous le feu des critiques début avril après avoir déclaré que les statistiques chinoises sur la maladie Covid-19 étaient une « plaisanterie de mauvais goût ».

Contraint de se rétracter, il avait loué le soutien « inoubliable » de Pékin à la République islamique « en ces temps d’épreuve » après que l’ambassadeur de Chine en Iran fut monté au créneau sur Twitter pour dénoncer ces propos. La Chine est un partenaire vital pour une République islamique à l’économie mise à mal par les sanctions américaines.

LQ/AFP