Il est de plus en plus dur de se contenir. Et pourtant, il y va de notre future façon de vivre! Le déconfinement, très progressif, se met en place au Grand-Duché et dans les pays voisins. Mais ne rêvons pas : ce joli mois de mai et ceux qui suivront resteront ceux de tous les dangers. Il va falloir réfréner nos ardeurs et ne pas imaginer que le coronavirus est derrière nous parce que les autorités ont décidé qu’ils allaient desserrer (un peu) la vis. Au contraire. Déjà, des indications montrent que les contaminations reprennent légèrement alors que l’activité économique se réveille et que les températures augmentent. Difficile, en effet, de ne pas prolonger une balade sous un soleil éclatant, discuter longuement avec une connaissance ou se retrouver entre amis à l’ombre des arbres. Des plaisirs simples mais qui multiplient les risques de contamination en cas de manque de sérieux. Surtout, ne baissez pas la garde! Le monde médical attend logiquement une seconde vague de cette épidémie. Faisons tous en sorte qu’elle soit la moins dramatique possible. Évitons la panique du mois de mars où il a fallu, du jour au lendemain, se calfeutrer chez soi en espérant ne pas avoir été contaminé les jours précédents.
Ces terribles souvenirs ne sont pas si lointains. Aujourd’hui, les élèves des classes terminales reprennent les cours. Les infrastructures scolaires rouvriront progressivement leurs portes sur une durée d’un mois pour permettre au pays de revenir à un semblant de normalité. Une normalité qui n’est qu’une illusion : il va falloir vivre encore longtemps avec ces gestes barrières qui ont mis cette curieuse distance entre nous. La reprise des entreprises se poursuivra aussi à pas feutrés avec des mesures de sécurité particulières. Même si la vie fera semblant de reprendre son cours normal, rien ne sera plus comme avant. Le déconfinement ne doit pas nous faire oublier tous les gestes défensifs que nous avons appris. Méfiance, le coronavirus est un ennemi vicieux qui attend une erreur de notre part pour nous prendre, à nouveau, par surprise.
Laurent Duraisin