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Allemagne : l’ancien ministre Sigmar Gabriel favori pour devenir lobbyste en chef de l’automobile


Sigmar Gabriel, 60 ans, doit remplacer à la Fédération allemande de l’Industrie allemande Bernd Mattes, qui a récemment annoncé son départ. (Photo : archives lq/Isabella Finzi)

L’ancien vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel doit devenir prochainement le nouveau lobbyiste en chef de l’industrie automobile de son pays, affirme dimanche le quotidien Bild, nouvelle illustration de l’étroite l’imbrication entre ce secteur et le monde politique allemand.

« Sauf divergences insurmontables de dernière minute, il va devenir le nouveau président » de la Fédération allemande de l’Industrie allemande (VDA) à partir de janvier, a indiqué à l’édition dominicale du journal une source proche du dossier. « C’est sûr à 99% », a aussi indiqué un responsable du secteur au journal. L’annonce officielle est attendue pour le 7 novembre.

Sigmar Gabriel, 60 ans, doit remplacer à cette date à la fédération Bernd Mattes, qui a récemment annoncé son départ. Ce dernier n’avait plus la confiance des grands constructeurs automobiles allemands, qui déplorent son manque de connexions dans le monde politique allemand et lui reprochent de ne pas les avoir bien défendus dans le débat sur les normes de pollution et la lutte contre le réchauffement climatique ayant suivi le scandale sur les moteurs diesel truqués.

Sigmar Gabriel vient récemment d’annoncer son intention de renoncer prochainement à son mandat de député. Ancien président du parti social-démocrate allemand, il fut vice-chancelier d’Angela Merkel et ministre de l’Economie (2013-2017) puis chef de la diplomatie (2017-2018).

Avant cela, il avait été ministre de l’Environnement entre 2005 et 2009 et ministre-président de l’Etat régional de Basse-Saxe, et à ce titre un des principaux actionnaires du groupe automobile Volkswagen, qui a son siège dans cette région, à Wolfsbourg.

Les associations écologistes mettent régulièrement en cause l’étroite imbrication entre le monde politique allemand et le secteur automobile national, un des principaux pourvoyeurs d’emplois dans le pays.

« La proximité entre le monde politique et l’industrie automobile a été trop grande », a reconnu elle-même l’ancienne ministre social-démocrate de l’Environnement Barbara Hendricks, qui a eu à gérer les suites du scandale du diesel, en laissant entendre que les constructeurs se sont trop sentis à l’abri pendant des années et n’ont pas fait les efforts nécessaires pour produire des voitures moins polluantes.

AFP