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La famille de Carlos Ghosn saisit les Nations unies


Les proches de Carlos Ghosn dénoncent un lieu de détention "aux règles moyenâgeuses". (illustration AFP)

La famille de Carlos Ghosn, emprisonné depuis plus de trois mois au Japon, a décidé de saisir les Nations unies, estimant que les « droits fondamentaux » de l’ancien dirigeant de Renault et Nissan n’étaient pas respectés, a annoncé lundi son avocat.

« Nous avons pris la décision de saisir les instances de l’ONU chargées de veiller au respect des droits fondamentaux pour tous », a annoncé la famille de l’ex-PDG de Renault, dans un communiqué lu par Me François Zimeray à Paris.

« Voilà plus de 100 jours que Carlos Ghosn est emprisonné au Japon » dans un lieu de détention « aux règles moyenâgeuses », ont dénoncé les proches de l’homme d’affaires dans ce communiqué dévoilé lundi par Me Zimeray, avocat au barreau de Paris. Il a précisé que cette saisine s’effectuait auprès du groupe de travail sur la détention arbitraire de l’organisation internationale.

Conditions de détention « inhumaines »

L’avocat et son associée Jessica Finelle sont les représentants de la femme de Carlos Ghosn, Carole, qui avait dénoncé dans une interview récente à Paris Match les conditions de détention de son mari, les qualifiant de « déplorables, voire inhumaines », et des enfants du patron emprisonné, Caroline, Maya, Nadine et Anthony.

Carlos Ghosn est inculpé pour avoir minoré ses revenus déclarés aux autorités boursières dans des documents remis par Nissan pour les années 2010 à 2018. L’ancien patron franco-libano-brésilien est en outre inculpé pour abus de confiance, sur des soupçons d’avoir tenté de faire porter à Nissan le fardeau de pertes financières personnelles et d’avoir rétribué, via une filiale du constructeur d’automobiles, un ami saoudien qui s’était porté garant pour le sortir de cette mauvaise passe.

LQ/AFP