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Libre-échange : à Paris, Trudeau et Macron vantent le Ceta


"Nous partageons les mêmes priorités, les mêmes préoccupations", ont assuré les deux dirigeants. (photo AFP)

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron ont souligné lundi leurs « convergences », en particulier sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta), qui produit « déjà » des bénéfices, selon eux.

« Nous avons une convergence de vues très forte », a assuré Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse conjointe à Paris, où Justin Trudeau effectue sa première visite officielle, jusqu’à mardi. « La France soutiendra et appuiera » le Canada dans la perspective du G7 les 8 et 9 juin au Québec, a promis le président Macron, qui effectuera peu avant une visite à Ottawa et Québec.

« Nous partageons une vision ambitieuse de la relation franco-canadienne », a renchéri le dirigeant canadien, qui cherchera probablement à faire oublier la polémique sur son récent voyage en Inde grâce au faste de l’accueil français, avec en particulier une allocution solennelle devant l’Assemblée nationale, mardi. La proximité du jeune couple franco-canadien – 40 ans pour Macron et 46 ans pour Trudeau -, a en particulier permis de vanter les effets bénéfiques, selon eux, de l’Accord économique et commercial global (AECG en anglais, CETA en français) entre le Canada et l’Union européenne.

Ce traité controversé, notamment accusé de dumping par des agriculteurs français, est entré « provisoirement » en vigueur le 21 septembre dernier, à défaut d’être définitivement voté par les 43 assemblées nationales (et régionales dans le cas de la Belgique) de l’UE.

« Le Ceta représente un nouveau standard pour tous les accords commerciaux qui pourraient se signer dans l’avenir », a affirmé Justin Trudeau. « Tout accord peut être amélioré et sera amélioré au fil des années. Si l’Europe ne signe pas un accord commercial avec le Canada, avec quel pays l’Europe voudrait-elle signer un accord ? Nous partageons les mêmes priorités, les mêmes préoccupations », a-t-il souligné, tandis qu’Emmanuel Macron a vanté « un traité qui correspond à nos valeurs », « conciliant » économie, enjeux environnementaux, sociaux et sanitaires. « Déjà, on voit la création d’emplois, des opportunités pour vos agriculteurs à vendre plus de fromages au Canada », a assuré Justin Trudeau, évoquant un accord « moderne et progressiste ».

Le Quotidien/AFP