L’ex-président catalan Carles Puigdemont, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen lancé par l’Espagne, a été arrêté dimanche par la police allemande à la frontière avec le Danemark.
Le dirigeant indépendantiste catalan « a été arrêté aujourd’hui à 11h19 par la police autoroutière du Schleswig-Holstein », a déclaré un porte-parole de la police allemande. « Il est maintenant sous la garde de la police », a-t-il ajouté.
Cette arrestation a été confirmée par la porte-parole du parti de Carles Puigdemont, Anna Grabalosa. « Cela s’est passé au moment où il franchissait la frontière germano-danoise. Il a été bien traité et ses avocats sont là-bas. C’est tout ce que je peux dire », a-t-elle déclaré. Carles Puigdemont avait fui à Bruxelles fin octobre 2017 pour échapper aux poursuites pour « rébellion » et « sédition » dont il fait l’objet en Espagne, à la suite de la tentative ratée de sécession de la Catalogne l’automne dernier.
L’avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso Cuevillas, a précisé sur Twitter que son client avait été interpellé alors qu’il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. Le juge espagnol en charge du dossier avait émis vendredi des mandats d’arrêt européens contre Carles Puigdemont et cinq autres dirigeants séparatistes catalans en fuite.
Des milliers de manifestants brandissant des drapeaux indépendantistes catalan sont descendus dimanche dans les rues de Barcelone après l’annonce de l’arrestation. A l’appel d’un groupe séparatiste radical, les Comités de défense de la République, les militants se sont retrouvés sur les Ramblas, célèbres avenues au centre de Barcelone, criant « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Puigdemont notre président ». Ils se dirigeaient vers la délégation de la Commission européenne dans la métropole catalane.
Le Quotidien/AFP