135 dauphins-pilotes sont morts échoués vendredi sur une plage australienne, où les secours s’acharnaient pour tenter de repousser vers le large les survivants.
C’est un pêcheur qui a donné l’alerte à l’aube après l’échouage massif de 150 de ces globicéphales tropicaux, mammifères marins au front volumineux, dans la baie d’Hamelin, dans l’ouest de l’Australie Les autorités craignaient que les dépouilles n’attirent les requins.
Le département des parcs et de la faune sauvage de l’Etat d’Australie-Occidentale a expliqué que ses personnels tentaient d’assurer la survie des 15 dauphins-pilotes n’ayant pas péri. «La plupart des cétacés se sont échoués sur la terre ferme durant la nuit et n’ont pas survécu», a déclaré Jeremy Chick, un responsable de ce service.
Les secours étaient dans l’attente de renforts et d’équipements pour tenter de sauver les survivants, a-t-il ajouté. «Le vent, et la pluie éventuelle, vont déterminer le moment et l’endroit où nous allons tenter de les remettre à l’eau. De même, la force des animaux va compter».
«L’objectif principal c’est d’assurer la sécurité du personnel et des volontaires et de donner de plus grandes chances de survie aux dauphins». La baie d’Hamelin doit son nom au baron français Jacques Félix Emmanuel Hamelin, membre d’une campagne scientifique qui le conduisit dans la région en 1801. La baie a été fermée au public de crainte d’attaques de squales.
Pas de raisons connues pour l’instant
Les globicéphales tropicaux, qui vivent dans les eaux tropicales et subtropicales, se déplacent souvent en groupe et quand ils s’échouent, ils le font généralement en masse. Les raisons de ces échouages sont encore inconnues. Il existe de multiples théories à ce sujet : topologie des côtes, possibilité que les cétacés répondent à des appels de détresse ou simplement l’effet de suivi.L’échouage le plus important en Australie est survenu en 1996 lorsque 320 globicéphales noirs se sont retrouvés sur la place à Dunsborough. Seuls vingt cétacés avaient survécu.
AFP / Le Quotidien