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Une crise gouvernementale couve en Norvège


Sylvi Listhaug, élue de la droite anti-immigration (FrP), avait accusé sur Facebook l'opposition travailliste de privilégier les droits des terroristes plutôt que la sécurité nationale. (illustration AFP)

Le gouvernement de droite norvégien démissionnera en cas d’adoption d’une motion de défiance à l’encontre de la ministre de la Justice à l’origine d’un message qui a fait scandale, rapportent les médias norvégiens dimanche.

Le Parlement doit se prononcer mardi sur le sort de Sylvi Listhaug, élue de la droite anti-immigration (FrP), qui avait accusé sur Facebook l’opposition travailliste de privilégier les droits des terroristes plutôt que la sécurité nationale. Les autres partis d’opposition s’étant déjà prononcés pour la défiance, tout est désormais dans les mains du parti démocrate chrétien, appui informel de la coalition minoritaire mais qui a eu plusieurs démêlés avec Sylvi Listhaug.

La Première ministre conservatrice Erna Solberg a mis tout son poids dans la balance et décidé que c’est tout le gouvernement qui démissionnerait en cas de vote défavorable à la ministre de la Justice, selon la radio publique NRK et le journal Verdens Gang, citant des sources anonymes. « La Première ministre commentera la question de la défiance au Storting (Parlement) », ont simplement indiqué ses services.

Les démocrates chrétiens n’ont pas donné d’indication sur leur position finale mais celle-ci devrait être clarifiée lundi à l’issue d’une réunion de leur comité national. Leur chef Knut Arild Hareide a laissé entendre qu’il pourrait se satisfaire d’une mutation de Sylvi Listhaug à un autre portefeuille ministériel, une éventualité rejetée par le FrP. Très controversée mais soutenue par l’aile populiste de son parti, la ministre avait accusé le 9 mars les travaillistes de considérer que « les droits des terroristes sont plus importants que la sécurité de la nation ».

Elle leur reprochait de s’opposer à ce qu’un individu menaçant la sécurité du royaume puisse être déchu de sa nationalité sans l’intervention d’un juge. Sylvi Listhaug a finalement supprimé sa publication cinq jours plus tard, en invoquant des problèmes de droits liés à une photo de shebab qui l’accompagnait, et présenté jeudi au Parlement des excuses qui n’ont pas satisfait l’opposition.

Le Quotidien/AFP