Le taux de chômage était de 5,6 % au mois de janvier au Luxembourg, selon les derniers chiffres de l’Adem, publiés mardi. Le nombre de demandeurs d’emploi a, en outre, diminué de 6,1 % en un an.

Sur le front de l’emploi, l’année 2018 a commencé avec une belle embellie. Les chiffres de l’Adem en témoignent. Le taux de chômage pour le mois de janvier a encore baissé par rapport au mois de décembre.

Il se situe désormais à 5,6 % contre 5,8 % lors du dernier mois de 2017. Avec ce pourcentage aussi bas, le Luxembourg s’approche doucement du plein-emploi qui se caractérise par un taux de chômage à 5 %.

L’écart entre les deux taux est minime, mais l’essentiel est ailleurs. En effet, l’Agence pour le développement de l’emploi a indiqué que le nombre de demandeurs d’emploi résidents disponibles et inscrits s’établit à 16 599. Sur un an, «cela constitue une baisse de 1 077 personnes, soit de 6,1 %», a écrit l’Adem dans son communiqué.

Lorsqu’on regarde en détail, le nombre de femmes et d’hommes demandeurs d’emploi est en baisse. On comptabilisait 8 143 demandeuses en janvier 2018 contre 8 390 en janvier 2017, soit une différence de 2,9 % sur un an ainsi que 8 456 demandeurs en janvier 2018 contre 9 286 en janvier 2017 (soit une baisse de 8,9 %).

Plus de chômeurs diplômés

Cette baisse semble profiter «tout particulièrement» aux jeunes de moins de 30 ans (3 501 demandeurs le mois dernier contre 3 809 en janvier 2017, soit une diminution de 8,1 %) et aux demandeurs d’emploi peu qualifiés (8 787 personnes en janvier 2018 contre 9 886 en janvier 2017), soit un écart de 1 099 personnes et une diminution de 11,1 %.

Le nombre de chômeurs de longue durée diminue de 9,2 % (7 383 personnes en janvier 2018 contre 8 131 un an plutôt). En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi «diplômés de l’enseignement supérieur» a progressé de 197 personnes, «soit de 6,8 %», a souligné l’Adem (3 096 personnes au début de l’année contre 2 899 en janvier de l’an dernier).

À noter que le nombre de bénéficiaires d’une mesure pour l’emploi s’établit désormais à 5 019. Sur une année, cela constitue «une baisse de 125 personnes, soit de 2,4 %».

Néanmoins, comme le note l’agence pour le développement pour l’emploi, «à la suite des changements législatifs intervenus en août 2017, il y a eu des variations importantes au niveau des stages de professionnalisation, où le nombre de bénéficiaires a plus que quadruplé sur un an» et «des occupations temporaires indemnisées qui ont vu le nombre de bénéficiaires chuter de 29,3 %».

L’autre fait marquant étant le nombre de postes vacants déclarés à l’Adem par les employeurs. Il est de 3 988 postes en janvier, en hausse de 20,3 % par rapport à la même période un an plus tôt (3 988 en janvier 2018 contre 3 314 en janvier 2017 soit un écart de 674 postes).

D’après l’Adem, 81 % des postes concernent des contrats de travail à durée déterminée ou indéterminée, 10 % sont des missions de travail intérimaire et 9 % des mesures pour l’emploi. Et au dernier jour du mois de janvier de cette année, 6 145 postes vacants étaient disponibles. Sur douze mois, cela représente une hausse de 13,5 %.

Enfin, en tout, 439 760 personnes travaillent sur le territoire du Grand-Duché, qu’elles y résident ou non (+3,8 % sur an). L’emploi national, c’est-à-dire le nombre de personnes résidant sur le territoire y travaillant est de 261 303 (+3,3 % sur an).

Aude Forestier