Seuls ceux qui rêvent sur les réseaux sociaux de la langue millénaire que serait le luxembourgeois (ou le francique mosellan, mais dans sa version germanique seulement) peuvent prétendre encore que le dialecte parlé dans la région bitbourgeoise est bien du luxembourgeois. Le troll et ses copains d’extrême droite sur les réseaux sociaux sont tellement obnubilés par l’idéologie nazie et la francophobie qu’ils écrivent et continuent à affirmer que tout un chacun peut écrire le luxembourgeois à sa façon. «L’Actioun Lëtzebuergesch» refuse encore et toujours de défranciser son appellation en utilisant enfin la lettre «k». Il est de toute façon plus facile pour le troll d’écrire que de parler.
Chaque langue évolue durant son existence, en fonction. Il suffit de jeter un regard sur le dictionnaire (page 2) d’ «Asterix op Muhselfränggisch» (un seul et unique volume a paru jusqu’à présent, il s’agit de Em Cäsar saa Kränzie [ISBN 978-3-770433-59-3)], en version originale, Les Lauriers de César). Ce dictionnaire français-mosellan-allemand des traducteurs conforte l’évidence que leur francique mosellan n’a strictement rien à voir avec le luxembourgeois contemporain parlé dans notre région.
L’obstination à défendre le luxembourgeois parlé n’est rien d’autre qu’une mesure d’exclusion et de refus des mesures d’intégration politique, dictée par une idéologie réactionnaire et la haine de tout ce qui est latin. Ainsi s’expliquent comme fake news les théories soutenues par les populistes qui se voient menacés par le révisionnisme historique.
Jean Rhein