Accueil | Monde | Londres refuse le statut diplomatique à Julian Assange

Londres refuse le statut diplomatique à Julian Assange


Craignant une extradition vers la Suède pour un viol présumé qu'il nie, Julian Assange, 46 ans, a trouvé asile en 2012 à l'ambassade d’Équateur à Londres. (photo AFP)

Le gouvernement britannique a déclaré jeudi avoir refusé d’accorder le statut diplomatique à Julian Assange, le créateur australien de WikiLeaks réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres, comme l’avait demandé l’exécutif équatorien.

« Le gouvernement équatorien a récemment sollicité le statut diplomatique pour M. Assange ici au Royaume-Uni », a indiqué un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères. « Le Royaume-Uni n’a pas accédé à cette demande, et nous ne sommes pas en discussions avec l’Équateur sur cette question », a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.

Craignant une extradition vers la Suède pour un viol présumé qu’il nie, Julian Assange, 46 ans, a trouvé asile en 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres. Le parquet suédois a depuis classé l’affaire mais l’Australien craint d’être arrêté s’il sort de l’ambassade, puis extradé et jugé aux États-Unis pour la publication par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques américains en 2010. La sortie de ces documents avait valu à Julian Assange, qui a créé WikiLeaks en 2006, un statut de paria aux États-Unis, alors que ses défenseurs célébraient en lui le champion d’un mouvement mondial pour la transparence et la démocratie.

« L’Équateur sait que la manière de résoudre ce problème est que Julian Assange quitte l’ambassade pour se soumettre à la justice », a souligné le porte-parole de la diplomatie britannique. La police britannique a indiqué qu’elle arrêterait l’Australien s’il sortait de l’ambassade car il n’a pas respecté en 2012 les conditions de sa liberté sous caution.

Mardi, la cheffe de la diplomatie équatorienne, Maria Fernanda Espinosa, avait dit être à la recherche d’une « médiation », telle « un pays tiers ou une personnalité », pour trouver un accord avec le Londres sur la situation « insoutenable » de Julian Assange. Son ministère a refusé le lendemain de commenter des informations de presse selon lesquelles l’Australien s’était vu accorder la nationalité équatorienne.

Le Quotidien/AFP