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Grèce : explosion d’une bombe devant un tribunal d’Athènes


Les vitres ont été brisées sur la façade du bâtiment. (photo: AFP)

Une bombe à retardement a explosé vendredi matin devant la cour d’appel d’Athènes provoquant d’importants dommages matériels à la façade du bâtiment, sans faire de victime, a-t-on appris de source policière.

L’explosion s’est produite vers 01h15  après des appels d’un inconnu à deux quotidiens grecs pour prévenir de celle-ci, a ajouté la police, qui a évacué les alentours.

Les vitres ont été brisées sur la façade du bâtiment.

Une demi heure avant l’explosion une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel et deux personnes sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule a tiré contre le gardien du tribunal sans le blesser, selon la source policière.

Une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été découverte carbonisée dans un quartier proche, selon la même source.

Le ministre grec de la Justice Stavros Kontonis, qui s’est rendu sur les lieux, a condamné cet « acte criminel atroce », lors des déclarations aux médias.

Les services antiterroristes grecs se sont chargés de l’enquête.

L’attentat n’a pas été revendiqué pour le moment. Il survient à un moment de vives protestations contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des Grecs endettés.

Selon les premières informations policières, l’attentat est similaire à celui revendiqué en mai contre la banque grecque Eurobanque par le groupe extrémiste « Groupe des combattants populaires » (OLA).

Actif depuis 2013, OLA avait déjà revendiqué des tirs à la kalachnikov contre le siège du parti de droite de la Nouvelle Démocratie, des tirs contre la résidence de l’ambassadeur de l’Allemagne en décembre 2013 et contre l’ambassade israélienne en décembre 2014.

Il a aussi signé un attentat à la bombe en novembre 2015 contre la Fédération des industriels grecs (SEV) à Athènes. Aucune de ces actions n’avait fait de victime.

La Grèce est confrontée depuis des décennies à un activisme anti-autoritaire ciblant des banques, représentations diplomatiques ou de bâtiments publics.

Le Quotidien/ AFP