Le géant allemand des télécommunications Deutsche Telekom a annoncé vendredi le rachat via sa filiale T-Mobile du premier câblo-opérateur autrichien UPC pour 1,9 milliard d’euros, afin d’offrir une large palette de contenus sur ce marché.
Avec l’acquisition de la totalité des titres de la cible, détenue à ce jour par le britannique Liberty Global, « Deutsche Telekom réalise des progrès significatifs dans sa stratégie d’offre de produits convergents par ses filiales européennes. Le réseau câblé racheté complète parfaitement notre réseau de téléphonie mobile », souligne Srini Gopalan, membre du directoire de Deutsche Telekom responsable pour l’Europe, cité dans un communiqué.
UPC Austria couvre 36% des foyers de ce pays via le câble. Il y est également numéro 2 dans le haut débit et numéro 1 dans l’offre de télévision premium. La société s’est redressée depuis 2015 tant en termes de gains de clients que de résultats, indique-t-elle dans un communiqué séparé.
Le futur ensemble, basé sur une infrastructure fixe et mobile dans la téléphonie et le divertissement, entend répondre à la demande croissante d’accès Internet haut débit. Il détiendra un portefeuille de 6,7 millions de clients dont 5,2 millions venant de T-Mobile en Autriche et 1,5 million d’UPC Austria.
Le chiffre d’affaires combiné devrait atteindre 1,2 milliard d’euros en 2017, estime Deutsche Telekom.
L’opération, qui devrait être finalisée au second trimestre 2018, valorise la cible près de 7 fois son résultat brut d’exploitation (Ebitda), soit « au niveau de transactions comparables dans le secteur », d’après le groupe allemand.
Des synergies de l’ordre de 800 millions d’euros sont attendues. Elles reposeront à 80% sur des économies de coûts et des gains d’efficience côté investissements.
S’il a la main heureuse en Europe, Deutsche Telekom a récemment raté la marche pour grossir encore un peu plus sur le marché américain. T-Mobile, devenu troisième opérateur aux Etats-Unis, a annoncé début novembre l’échec de son projet de fusion avec Sprint Corp, numéro 4 du marché.
Le Quotidien/ AFP