Les incertitudes concernant l’administration américaine pèsent sur la recherche d’une solution en Corée du Nord, laquelle serait prête à négocier avec les États-Unis, a souligné vendredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
La question est de savoir « comment convaincre la Corée du Nord qu’un accord ne sera pas rejeté dans un an ou deux par la prochaine administration américaine », a-t-il estimé devant la presse, en marge d’une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne.
A l’issue d’un entretien avec son homologue américain Rex Tillerson dans la capitale autrichienne, Sergueï Lavrov avait assuré jeudi que Moscou était disposé à faciliter des négociations entre Washington et Pyongyang.
« Nous savons que la Corée du Nord veut avant tout discuter avec les États-Unis de garanties sur sa sécurité. Nous sommes prêts à soutenir, à participer à ces négociations », a-t-il assuré. « Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de mettre fin à la spirale vicieuse de la confrontation, des imprudences et des provocations. »
Les tensions sont très élevées sur la péninsule coréenne où le Nord a multiplié les tirs de missiles et les essais nucléaires, tout en échangeant des menaces belliqueuses avec le président américain Donald Trump, qui a ordonné des manœuvres militaires dans la région.
le président nord américain a dénoncé plusieurs engagements internationaux de son pays, retirant les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat et menaçant de « déchirer » l’accord nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances en 2015.
Le Quotidien/ AFP