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Luxembourg open : De Nutte vise le titre


André Hartmann, président de la FLTT, évoque le tournoi qui débute aujourd’hui et les nombreuses échéances et projets du ping luxembourgeois.

La compétition a commencé ce mercredi matin avec le tournoi par équipes et se poursuivra jusqu’à samedi. Côté luxembourgeois, Hartmann guettera avec attention les prestations d’Eric Glod et celles de Sarah De Nutte qui peut ambitionner la victoire finale en simple.

L’Open du Luxembourg, qui se joue en grande partie en semaine, est souvent snobé par le public. Quels arguments pouvez-vous avancer pour faire déplacer les gens à La Coque ?

André Hartmann : C’est toujours un grand rendez-vous. On a Sarah De Nutte et Eric Glod, deux jeunes qui jouent partout à l’étranger toute l’année, alors c’est intéressant de les voir évoluer à domicile. D’une manière générale, il s’agit aussi pour les Luxembourgeois de préparer les grandes échéances que sont les championnats du monde, qui ont lieu à la fin du mois en Chine, les Jeux européens de Bakou et les JPEE. Pour nous, en tant que fédération, c’est également une question de prestige. Il y a plus de 150 joueurs et 40 nations représentés.

Il n’y a pas de joueurs du top 100 mondial. Pourquoi ?

C’est un tournoi ouvert à tous mais on a rarement des joueurs du top 100. Ils préfèrent les Pro Tour. L’Open que nous organisons fait partie de la deuxième catégorie des tournois internationaux. Et pour le coup, en ce moment, des équipes nationales sont en stage pour préparer les Mondiaux de Chine. Ici, il y a surtout des jeunes qui poussent et qui sont aux portes de leur équipe nationale.

Y a-t-il la possibilité d’organiser un Pro Tour à l’avenir, ou du moins une compétition un peu plus grosse ?

Ce n’est pas impossible. En fait, c’est toujours une question d’argent. Pour le Luxembourg Open, on a un budget de 25 000 euros. Un Pro Tour, ça représente beaucoup plus. Et techniquement, ce n’est pas facile à organiser. Il faut tout prévoir pour la télé, qu’il y ait aussi un livestream à chaque table…

En tant que toute petite fédération, on est déjà content d’avoir une vingtaine de bénévoles toute la semaine. On a tout de même toujours en tête d’organiser quelque chose de plus grand. Tous les joueurs qui viennent ici nous le demandent, ils adorent les conditions de jeu qu’offre La Coque ! On pense, par exemple, à un match Europe-Asie puisqu’on a développé de bonnes relations avec la Chine.

Même si Eric Glod est un vrai talent, on a du mal à voir qui d’autre que Sarah De Nutte peut atteindre le top 100 mondial dans les années à venir. Y a-t-il des trésors cachés qui ont ce potentiel ?

On a toujours des talents qui poussent comme Luka Mladenovic (16 ans), mais pour le niveau dont vous parlez, c’est vraiment très dur. Au-delà du talent et de la base d’entraînement qu’on propose au Luxembourg avec le lycée sportif, tout se joue dans les années qui suivent. Sarah (De Nutte), sportive d’élite de l’armée, est complètement libre et peut se consacrer uniquement aux entraînements.

Eric (Glod) a aussi sacrifié de son temps à l’université pour le ping. Mais ces initiatives, ce n’est pas si commun ! Nous, on ne peut que créer les bases. On fonctionne avec des projets individuels pour chaque joueur. Pour exister au niveau international, vous êtes obligé de vous entraîner deux fois par jour toute la semaine. Ce qui n’est évidemment pas conciliable avec un cursus universitaire ou une vie professionnelle classiques.

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Entretien avec Matthieu Pécot, à retrouver en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mercredi.