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Le sort des Européens post-Brexit : ce que prévoit le plan de Theresa May


Les citoyens européens conservent tous leurs droits jusqu'au jour de la sortie effective de l'UE, théoriquement en mars 2019. (photo AFP)

La Première ministre britannique Theresa May a présenté lundi un plan en 17 pages détaillant le statut qu’elle veut accorder aux 3,2 millions de citoyens européens installés au Royaume-Uni après le Brexit. En voici les principaux points.

Droits et carte de résidence. Les citoyens européens conservent tous leurs droits jusqu’au jour de la sortie effective de l’UE, théoriquement en mars 2019. A partir de cette date, ils devront faire une demande pour obtenir un nouveau statut. Ceux présents au Royaume-Uni depuis cinq ans à une date butoir restant à définir pourront réclamer un droit de résidence permanente -ils auront une carte spéciale de résident- et disposer des mêmes avantages qu’un Britannique en termes d’accès au travail ou à la santé.

Statut temporaire. Les arrivants de plus fraîche date devront passer par un statut de résident temporaire jusqu’à atteindre les cinq années de résidence au Royaume-Uni. Enfin, ceux arrivant après la date butoir auront une période définie, sans doute deux ans, pour demander une autorisation de séjour, couplée par exemple à un permis de travail. A terme, ils pourront également postuler en vue d’obtenir un permis de résidence permanente. Bruxelles plaide pour que la date butoir servant à déterminer la durée pendant laquelle un citoyen européen a séjourné au Royaume-Uni corresponde à celle du départ effectif des Britanniques de l’UE. Londres temporise et veut que ce point fasse partie des négociations.

Calendrier. En attendant, le gouvernement britannique se borne à délimiter une fenêtre qui va du déclenchement officiel de la procédure de divorce, le 29 mars, à la sortie effective du Royaume-Uni, prévue pour mars 2019. « Nous entendons déterminer la date précise en concertation avec nos partenaires européens dans le cadre d’un accord de réciprocité » pour les droits des 1,2 million de Britanniques installés dans l’UE, indique la feuille de route du gouvernement britannique.

Litiges tranchés à Londres. Contrairement à ce que veut Bruxelles, le projet britannique affirme que la Cour de justice de l’UE (CJUE, basée à Luxembourg) ne sera plus compétente pour trancher les litiges sur les droits des citoyens de l’UE au Royaume-Uni et concernant les citoyens britanniques dans les autres pays de l’UE après le Brexit. Londres rappelle que « reprendre le contrôle » des lois était l’une des principales raisons du vote pour le Brexit et qu’il est donc hors de question de transiger sur cette question.

Démarches simplifiées. Dans le contexte des inquiétudes de nombre de ressortissants présents au Royaume-Uni face aux lourdeurs procédurales pour l’obtention d’un nouveau statut, le gouvernement promet de « moderniser » le fonctionnement de l’administration, avec des frais aussi bas que possible. Jusqu’ici, la procédure pour obtenir un permis de résidence permanente est très fastidieuse, avec des dizaines de documents demandés et des conditions financières à remplir.

Le gouvernement assure également que la transition se fera en douceur et que les candidats au statut de résident disposeront d’un délai « adapté » pour déposer leur dossier.

Le Quotidien/AFP

« Nous voulons que vous restiez »

Theresa May a tenté de rassurer les citoyens européens installés au Royaume-Uni en leur promettant qu’il ne leur serait pas demandé « de quitter le Royaume-Uni » après le Brexit.

« Je sais qu’il y a de l’inquiétude concernant ce qui arrivera aux citoyens européens », a déclaré la Première ministre en détaillant devant le Parlement britannique son projet sur le statut des immigrés européens dans le Royaume-Uni post-Brexit. « Mais aujourd’hui, je tiens à calmer ces inquiétudes. Je souhaite rassurer pleinement les gens en leur disant qu’en vertu de ce projet, il ne sera demandé à aucun citoyen européen se trouvant actuellement légalement au Royaume-Uni de (le) quitter au moment où le pays quittera l’UE. »