« Escape Hunt » à Luxembourg : prêts à jouer les détectives ?

Après Metz, la franchise mondiale de divertissement The Escape Hunt Experience s’installe à Luxembourg. Objectif : résoudre une énigme aux couleurs locales dans un décor d’époque en soixante minutes chrono.

Alors qu’un groupe de Belges de Louvain débriefe au salon après avoir retrouvé Anne, la commissaire d’exposition du musée d’histoire naturelle de Luxembourg disparue (dans Le retour de Mélusine ), une famille française s’apprête à se lancer, à son tour, dans l’aventure. À relever le défi. « Ne vous inquiétez pas, vous serez à la hauteur », les rassure Arnaud Prigent. « Et si on bloque, qu’on n’y arrive pas ? », s’inquiète le plus jeune d’entre eux. « Il y a un interphone. Vous pouvez appeler et on vous donnera alors un indice. » Et le responsable de lancer un ultime conseil : « N’oubliez pas, la clé, c’est l’équipe. Vous devez investiguer et reconstituer le puzzle ensemble ».

Un saut dans le temps, et les voilà en 1919, dans le cabinet d’études d’Anne, à la recherche de tout ce qui pourra les mener à la commissaire d’expo disparue. Il fait sombre, une porte grince. « J’ai peur du noir ! », s’amuse l’aînée de la fratrie. Et c’est parti pour soixante minutes d’enquête, de manipulation, de fouilles, de remue-méninges et de frisson. Pendant ce temps, de l’autre côté du miroir, le game master (le maître du jeu) ne perd rien de ce qui se passe intra muros et n’hésite pas à se mettre en scène pour relancer le jeu si besoin. « La théâtralisation fait partie du concept », note ce dernier.

Nouveau scénario à l’étude

Ouvert fin décembre 2016 dans le quartier de la gare, The Escape Hunt Experience propose, pour l’heure, deux énigmes « aux couleurs locales » : Le retour de Mélusine , la sirène qui avait pris dans ses filets le premier duc de Luxembourg et Le vol de la couronne de la Grande-Duchesse , qui, dans les deux cas, nécessitent une enquête minutieuse et solidaire. Une troisième pourrait être proposée dans les prochains mois, utilisant comme décor l’ancien vrai coffre-fort d’une banque qui se trouve au sous-sol. « Le scénario est à l’étude », confirme Arnaud Prigent qui ne souhaite pas en dire plus pour l’instant, pour ménager le suspense.

« Tous nos décors sont conçus par un designer parisien et réalisés par des artisans locaux », insiste le responsable. En famille, entre amis ou entre collègues, l’enquête n’excédera pas soixante minutes et peut ne pas aboutir. N’est pas Sherlock Holmes qui veut… Et ce, même si la cape, le chapeau, la pipe et même la loupe du plus célèbre détective anglais sont mis à disposition de ceux qui veulent jouer le jeu à fond…

Mais ce n’est pas tout, l’univers de Sir Arthur Conan Doyle s’exporte aussi dans le monde des affaires. « Nous proposons un Escape Hunt mobile qui nous permet de nous déplacer dans l’entreprise qui souhaite travailler le « team building » (renforcement d’équipe) tout en s’amusant », révèle Arnaud Prigent.

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)