Les réseaux sociaux pourraient être un instrument formidable pour encourager et consolider la compréhension mutuelle entre les êtres humains. Malheureusement plusieurs trolls clament haut et fort sur les réseaux sociaux luxembourgeois leur dédain de la société et la haine face aux réfugiés. D’aucuns espèrent qu’à force de répéter éternellement les mêmes contrevérités quelque chose subsistera dans les mentalités. Ce qui les anime, c’est la peur de l’étranger et les incertitudes de l’avenir.
Le numéro de janvier 2017 de forum (n° 369) est consacré à ce sujet avec – dans le dossier thématique – plusieurs contributions remarquables, dont celle du blogueur luxembourgeois Maxime Weber, une réponse écrite du parquet de Luxembourg qui constate une montée de ce type de délits (car l’incitation [même déguisée] à la haine peut aussi être délictuelle). Il est utile de considérer la réponse subtile des juristes, qui considèrent que le hate speech (l’incitation verbale à la haine) est le corollaire du hate crime (qui se compose directement de la violence, de la destruction, de blessures portées à des personnes, pour raisons racistes).
Sans aucun doute, le parquet entend mettre en garde et prévenir par le nombre croissant d’affaires conclues par des jugements, mais cela témoigne également de la recrudescence importante du phénomène de l’incitation à la haine. L’article de D. Luciani (p. 18) traite un sujet éternellement d’actualité. Face au militantisme athée, l’auteur, qui pense que l’athée militant est un croyant qui s’ignore, oppose : «Chassez le symbolisme, il revient au galop!»
Jean Rhein