Une réunion «secrète» s’est tenue à Metz, dimanche, entre les actionnaires du tournoi lorrain. Une prochaine assemblée générale est annoncée…
L’Association du tennis professionnel (ATP) n’a pas changé sa position. Le Moselle Open figure donc toujours au calendrier 2017. À la même date. On en déduira, pour l’instant, que le tournoi n’est pas vendu !
D’ailleurs, les actionnaires sont entrés dans la ronde des négociations. Intimes puisque le statut de l’association revendique l’anonymat. Dimanche, l’équipe de passionnés, ceux qui le sont toujours, et ceux qui le sont moins, ont débroussaillé l’affaire, à Metz et sous l’autorité de Fabrice Santoro, au cours d’une réunion préparatoire à une assemblée générale officielle. D’où sortira la fumée blanche.
Car il semblerait que l’idée d’un maintien du Moselle Open, là où il est né et là où il a grandi pendant 14 ans, fait son chemin. Il y a bien débat entre trois clans : les défenseurs ultras, les indécis et les vendeurs. On n’est plus à 90 % de personnes pour une cession à Taïwan, comme en octobre.
Patrick Weiten président optimiste
Même Patrick Weiten, le président du conseil départemental «57» se laisse aller à un doux «optimisme». Ce qu’il a confirmé de vive voix, hier, en conférence de presse.
Le soutien des élus mosellans, total, pourrait même être renforcé par le Grand Est. La nouvelle entité régionale serait prête à nettement augmenter son aide et la « pérenniser sur trois ans si l’on trouve un interlocuteur », plaisante Jean-Paul Omeyer, le patron des sports du Grand Est.
La donne politique, sans nul doute, fait le jeu du tournoi. Jean-Paul Omeyer annonce même le triplement de la subvention : 300 000 euros par saison. « Mais on aimerait vraiment savoir à qui s’adresser, savoir qui porte réellement le projet. C’est de l’argent public, nous tenons à faire attention! Aujourd’hui, chaque partie a effectué un pas. »
Yvon Gérard, le manager majoritaire, réclame « un peu de patience », une dizaine de jours au moins, alors que François Drouet, l’avocat des convaincus du maintien, reconnaît que : « Cela avance lentement, dans le bon sens toutefois. Il faut se décider rapidement, pourtant, afin que le tournoi soit organisé sereinement en 2017. »
Le blocage, apparemment, se résume à l’évaluation des parts à vendre puis à racheter. Taïwan était un bon plan à ce niveau-là. Mais deux solutions existent selon François Drouot : « Ceux qui sont déjà actionnaires, peuvent augmenter leur capital. Ou alors, des nouveaux peuvent effectuer leur entrée dans le Moselle Open. » Finalement, un plan sur trois ans, pour voir comment le rendez-vous évolue, serait une façon de couper la poire en deux…
Alain Thiébaut (Le Républicain lorrain)