Un militaire français de 28 ans, victime d’une mine, est mort dans la nuit de vendredi à samedi dans le nord du Mali, où des groupes jihadistes restent actifs.
« Le vendredi 4 novembre 2016, vers 14h, deux véhicules de l’avant blindé (VAB) appartenant à un convoi logistique de la force Barkhane (Mali), armé par le 515e régiment du train, ont subi une attaque par un engin explosif alors qu’ils faisaient route au nord-est de Kidal », a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué. « L’explosion a provoqué la mort du maréchal des logis-chef Fabien Jacq, blessé plus légèrement un autre soldat et commotionné trois autres », a-t-il ajouté.
Le convoi d’une soixantaine de véhicules faisait route vers Abeïbera (140 km au nord-est de Kidal) lorsque l’explosion s’est produite au passage d’un des véhicules, a précisé le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Patrik Steiger.
La nature du déclenchement – à distance ou pas – n’est pas encore déterminée. Les soldats blessés ont été transférés par hélicoptère vers le poste français de Tessalit, plus au nord, où le maréchal des logis-chef, âgé de 28 ans, a été pris en charge par une équipe médicale. Malgré les soins prodigués, il est décédé peu après.
Engagé dans l’armée depuis neuf ans, Fabien Jacq avait servi au Liban, en Afghanistan et une première fois au Mali en 2013. Il avait également participé à deux reprises à l’opération Sentinelle, mise en place sur le territoire national après les attentats de janvier 2015.
Sa mort porte à 16 le nombre de militaires français tués au Mali depuis l’intervention Serval en janvier 2013, à laquelle a succédé l’opération Barkhane (4 000 hommes) – étendue sur cinq pays – en août 2014. Deux militaires sont également morts au Niger et au Burkina Faso.
Les derniers décès annoncés remontaient au mois d’avril : trois soldats avaient été tués par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule blindé à l’approche de Tessalit.
Les groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en ont été en grande partie chassés à la suite de l’opération Serval.
AFP