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CETA : « Un accord est possible dans les heures à venir »


Le président du Parlement européen, Martin Schulz, qui ne soutient plus la politique de blocage de la Wallonie, se montre plutôt confiant sur l'issue des discussions autour du CETA. (photo AFP)

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, s’est montré assez optimiste quant au déblocage de la situation autour du traité de libre-échange avec le Canada. La pression sur le Parlement wallon reste importante.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, n’a pas mâché ses mots à son arrivée au sommet européen ce jeudi. Alors que les discussions sur le CETA et le blocage de la Wallonie sur ce point ne doivent officiellement commencer que vendredi matin, le Polonais a mis la pression sur la Belgique bien avant le début de la réunion des chefs d’État et de gouvernement européens. « Si on ne parvient pas à convaincre les gens que nous négocions pour protéger leurs intérêts, le CETA pourrait être notre dernier accord de libre-échange », a clamé Donald Tusk, quelques minutes avant de rencontrer en tête-à-tête le Premier ministre belge, Charles Michel.

Pendant toute la journée, les contacts se sont multipliés et intensifiés entre Namur, siège du Parlement wallon, et Bruxelles, siège du Conseil européen mais aussi du gouvernement fédéral belge. Des rumeurs, entretemps démenties, faisaient même état de l’arrivée imminente du ministre-président wallon, Paul Magnette, au sommet européen. Le dîner des chefs d’État et de gouvernement avait cependant débuté sur le coup de 19h, sans celui qui fait figure de dernier rempart pour tous les opposants au CETA.

Même son collègue de la famille socialiste, le président du Parlement européen, Martin Schulz, ne soutient plus la politique de blocage de la Wallonie. « Je pense que tous les soucis des députés wallons ont déjà trouvé une réponse dans l’accord renégocié. Le Parlement européen a partagé les mêmes soucis, mais aujourd’hui une large majorité pour voter le CETA existe », a notamment expliqué le président après son tour de table avec les dirigeants européens. Martin Schulz a confirmé les contacts nombreux noués tout au long de la journée de jeudi entre Namur et Bruxelles. Une version actualisée du texte de l’accord a été transmise en début d’après-midi à la Wallonie. «J’estime que les préparatifs sont tellement avancés qu’une réunion décisive peut avoir dès ce soir (jeudi) ou demain matin (vendredi). Un accord est possible dans les heures à venir », a même lancé le président de l’hémicycle de Strasbourg.

Les médias belges ont annoncé en début de soirée que Paul Magnette s’était penché sur le texte obtenu après d’âpres négociations avec la Commission européenne et le gouvernement canadien. Quant à savoir si l’ultimatum fixé par l’UE à la Belgique pour valider d’ici vendredi soir le CETA sera respecté, la question restait complètement ouverte jeudi soir. « Le moment de vérité est proche. Mais je respecterai la démocratie et ne passerai pas au-dessus du Parlement wallon », a insisté le chef du gouvernement belge à son arrivée au sommet européen. Le compte à rebours est lancé.

De notre envoyé spécial à Bruxelles, David Marques

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