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Wiltz rate son week-end à 6 points


Gérard Mersch agressé par le très motivé Kim Kintziger. Wiltz n'a pas existé à la frontière. (Photo : Julien Garroy)

C’est un peu passé au second plan derrière l’occasion unique ratée par les Nordistes, mais la Jeunesse remet vaguement un petit coup de pression sur le Progrès en revenant à trois longueurs. À Käerjeng, Niederkorn ferait mieux de l’emporter…

C’est humain  : la décision du tribunal fédéral, jeudi soir, aurait dû rendre l’équipe wiltzoise, qui avait un pied et demi en PH il y a de ça une semaine, totalement euphorique. Au point d’en devenir intenable, voire injouable. L’opportunité de prendre six points en un seul week-end et de sortir, enfin, de la zone rouge en passant devant l’actuel barragiste qu’est l’UN Käerjeng, ça doit vous galvaniser un groupe, non?

La décision prise dans les bureaux de lui rendre trois points sur tapis vert au détriment de Canach, ça doit vous le faire planer assez haut pour qu’il se le fabrique son miracle tout seul sur le terrain, du côté de la Frontière, non?

Apparemment, à Wiltz, on est plutôt du genre à se bloquer. Les hommes de Claude Ottelé n’ont même pas jugé utile de disputer la première période  : avec facilement 75  % de possession de balle, la Jeunesse l’a gentiment remis à sa place de relégable et sans la maladresse de la Vieille Dame, qui s’est créée huit occasions nettes mais a eu besoin d’un raté de Souza (qui sur un long ballon, lobe son propre gardien et voit Corral pousser au fond de la tête sans opposition, à la 17 e ).

Une seule occasion nordiste du match

Et que c’est bien payé pour le relégable, transparent et pas du tout dans la dynamique qu’il aurait fallu entretenir après le succès de la semaine passée contre Differdange (2-1)… Imaginez un peu la chance qu’il faut pour passer entre les gouttes quand Mélisse rase la lucarne puis le poteau droit de Ruffier (3 e , 14 e ) avant qu’Ibrahimovic ne se concentre, lui, sur le montant gauche (7 e , 15 e ).

Et puis, il y a eu un coup franc d’Hoffmann pour 50  centimètres à côté (23 e ) et une reprise de Corral stoppée par Ruffier sur sa ligne de but (42 e ). Gérard Mersch, la veille, nous avait juré, sourire en coin, que vu les circonstances, le club nordiste irait à la Frontière avec le résultat des délibérations du tribunal en poche et surtout « pour gagner, pas pour faire match nul ».

Il aurait fallu pour ça un peu d’envie, une défense capable de gagner un peu plus de duels et un Osmanovic capable de sortir au moins un sprint, ce qui suppose qu’il soit affuté… C’est Kalabic qui s’est offert la seule occasion de but wiltzoise en 90  minutes  : un tir un poil trop croisé après avoir éliminé Kintziger d’un crochet (42 e ). Ce n’aurait pas été un hold-up, mais carrément une insulte à la logique.

Le passage aux vestiaires n’y a rien changé. Il a fallu à peine trente secondes en début de deuxième période pour qu’un raid de Delgado côté gauche offre une position de frappe (contrée) au meilleur artilleur du pays, Sanel Ibrahimovic (2-0, 46 e ) et pour que Käerjeng se remette à respirer.

Dimanche, il recevra le Progrès en étant toujours au-dessus de la ligne rouge. Il n’a même pas à remercier une très bonne Jeunesse pour ça. Dire merci à ce Wiltz qui n’a pas pris conscience de la chance qui lui était offerte serait presque plus normal…$

Julien Mollereau