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[Volley] Silver League : encore bredouilles


Malgré toute leur bonne volonté, Betty Hoffmann et ses coéquipières ne sont pas parvenues à accrocher un set dans cette Silver League.  (photo : Jerry Gerard)

Malgré un bilan de huit défaites en autant de matches, la compétition a permis aux volleyeuses luxembourgeoises d’apprendre.

Les volleyeuses luxembourgeoises ont conclu leur parcours en Silver League par une défaite contre la Slovénie (0-3). Ces dernières n’ont pas laissé espérer Nathalie Braas et ses coéquipières à un exploit, dimanche au Tramsschapp à Luxembourg.

On savait les Red Lion Ladies instables sur un match et elles l’ont encore démontré en se laissant piéger par la Slovénie malgré un départ prometteur dans le premier set (4-2). Elles ont ensuite connu un déchet important en réception, ce qui les a trop souvent empêchées d’installer leur jeu offensif, le rendant trop lisible par l’adversaire.

Elles ont aussi montré des failles au bloc, ce qui est plus compréhensible vu la taille de filles comme Boisa (1,89 m) et Klara Milosic (1,89 m) de l’autre côté du filet : «Une des premières choses que l’on doit arriver à arranger, c’est le service-réception. On fait encore trop de fautes au service. Et la stabilité en réception n’est pas top et pas toujours sur des super services.  Il faut que dans ce domaine-là, on monte d’un cran» analyse Ben Angelsberg.

Commettant peu de fautes au service, les Slovènes ont pu tranquillement mettre en place leurs offensives sous l’impulsion de l’explosive Fijok, meilleure marqueuse du match (18 points). Côté luxembourgeois, l’apport offensif de Betty Hoffmann et Cindy Schneider a parfois pu donner à la rencontre un caractère serré et indécis comme au milieu du deuxième set (12-15).

Mais ce n’était qu’une illusion, car à chaque fois, les visiteuses remettaient le coup de collier nécessaire pour s’envoler au score. Le reste de la partie voyait la Slovénie dominer largement les deuxième (16-25) et troisième sets (17-25).

Zéro set pris, le «petit regret»

Quel bilan tirer de cette Silver League après huit défaites en autant de rencontres ? Déjà, il faut bien reconnaître que le défi était de taille pour les joueuses grand-ducales, qui évoluent toutes au niveau amateur. Par conséquent, elles ne luttaient jamais à armes égales. La meilleure joueuse suédoise, Isabelle Haak a gagné cinq titres avec son club du Vakifbank Istanbul dont la Ligue des champions. Elle fait partie de ce que l’on fait de mieux au niveau mondial à son poste.

Que ce soit contre la Slovénie ou l’Estonie, les adversaires les plus dociles, elles ont bataillé jusqu’au bout sans malheureusement pouvoir accrocher un seul set en leur faveur : «C’est notre petit regret sur cette compétition, car on a eu des opportunités notamment sur le premier match en Slovénie. Mais à chaque fois, on a payé cash nos petites erreurs. C’est sûr, c’est frustrant car il y avait quelque chose à faire, mais c’est en même temps plein d’espoirs car on a une équipe jeune avec une grosse marge de progression», estime Ben Angelsberg.

«On doit passer du jeu d’une équipe défensive à celle qui possède des filles capables de prendre des responsabilités et d’être percutantes offensivement. On est sur la bonne voie à l’image d’une joueuse comme Lilly Tarantini qui n’a que 15 ans et qui a montré de belles choses», poursuit Fabio Aiuto. Le staff technique le sait, l’apprentissage doit se poursuivre en croisant le fer avec ce type d’adversaires : «C’est comme ça que l’on progressera. Il manque encore beaucoup de choses pour pouvoir rivaliser avec ces équipes et c’est frustrant de ne pas accrocher un set. Mais ce tournoi a malgré tout été bénéfique dans le sens où les filles vont apprendre de leurs erreurs pour progresser.» 

De notre correspondant Gilles Tarral

Le classement final : 1. Suède 20 pts (8;+16); 2. Portugal 17 (8;+10); 3. Slovénie 12 (8;-1); 4. Estonie 11 (8;-1); 5. Luxembourg 0 (8;-24).