[Volley] Les Luxembourgeoises surclassées

SILVER LEAGUE Les volleyeuses suédoises n’ont laissé aucune chance aux coéquipières de Nathalie Braas (0-3), qui ont résisté un set.

La Suède est une équipe face à laquelle on se sent tout petit. Avec huit filles qui affichent plus de 185 cm sous la toise, la marche était vraiment trop haute pour les Luxembourgeoises. Opposées à l’épouvantail du groupe, les joueuses de Fabio Aiuto n’ont rien pu faire et se sont inclinées en trois sets secs face à la Suède, emmenée par une impressionnante Isabelle Haak. La joueuse du Vakifbank Istanbul, surpuissante et d’une redoutable efficacité (18 points) a été le facteur réussite de son équipe.

Pourtant, les Red Lion Ladies ont uni leur force pour embellir leur début de match, à l’image de Van Elslande et Hoffmann qui ne se sont pas privées pour punir le bloc suédois (4-3, puis 8-7). Le début de rencontre était loin d’être à sens unique. Le combat était réel et les deux équipes se rendaient coup pour coup (16-16) jusqu’à ce qu’Isabelle Haak ne sorte du bois et, surtout, allonge ses immenses bras au-dessus du filet, soit pour claquer sèchement les ballons sur le parquet, soit pour barrer le chemin aux attaques luxembourgeoises.

À elle seule, la grande Suédoise, portant le numéro 10, menait la révolte de son équipe qui se donnait un peu d’air au tableau d’affichage (16-19) : «On a vu ce qu’était le très, très haut niveau international avec une fille qui fait partie des deux meilleures opposites sur la planète. On comprend mieux pourquoi elle a gagné cette saison la Champions League avec son club», notait Ben Angelsberg.  Malgré un sursaut d’orgueil en fin de set, avec un écart maintenu à deux points (22-24), les locales cédaient sur une dernière diagonale de Lazic (22-25).

Dans le deuxième set, les filles de Lauri Hakala ne traînaient pas pour s’installer en tête (0-6). Elles ne faisaient aucun cadeau à leurs adversaires et bénéficiaient même d’un brin de chance, comme pour cette balle de Topic qui s’en allait rouler sur la bande du filet avant de retomber du bon côté. Cette fois, la Suède se détachait de façon inexorable (3-10). Une grosse attaque au-dessus du filet de Mulli et un service aux petits oignons de Van Elslande redonnaient bien un peu d’allant aux Rouges, mais le mal était fait.

Malgré tout, il n’y avait rien à redire sur la prestation grand-ducale tant les joueuses de Fabio Aiuto se battaient sur tous les ballons, à l’image de ce point de Betty Hoffmann au terme d’une lutte acharnée aux quatre coins du terrain : «On a réalisé un très bon premier set avec de belles attaques. Les filles n’ont pas fait de complexes malgré l’opposition. Lorsque l’on a pu tenir notre réception, on a même pu les titiller au score. Après, tout ceci demande beaucoup de concentration et engendre de la tension que l’on finit par payer, comme d’habitude, dans le troisième set», analysait le technicien. Car le problème était simple : dès que les coéquipières de Nathalie Braas proposaient deux, trois séquences de jeu intéressantes, de l’autre côté, on sortait l’artillerie lourde avec les 196 cm de Haak et, à un degré moindre, les 188 cm de Lazic. Dès lors, impossible d’empêcher la puissante armada suédoise de s’offrir le deuxième set (15-25).

Les efforts fournis par Nathalie Braas et ses copines dans les deux premières manches ne leur permettaient plus de réagir aux coups de boutoir suédois dans le troisième set. Moins armées physiquement pour embêter leurs adversaires, elles ne faisaient plus le poids et le score enflait rapidement (2-7, puis 5-17) pour finalement passer au second plan (10-25). Prochain rendez-vous pour la sélection nationale le 8 juin au Portugal.