QUALIFICATIONS POUR LE CHAMPIONNAT D’EUROPE Pompiliu Dascalu revient sur la défaite (0-3) de ses joueurs face au Portugal, samedi à la Coque.
Les volleyeurs luxembourgeois n’ont pas démérité mais face à des Portugais taillés pour jouer les premiers rôles, ils n’ont jamais vraiment donné l’impression de pouvoir l’emporter.
«Dans tous les domaines, ils ont été plus forts que nous. Si je prends chaque duel, ils étaient au-dessus en taille, techniquement et tactiquement» résume Pompiliu Dascalu, l’entraîneur national, après la défaite de son équipe trois sets à zéro (17-25, 16-25, 20-25) face au Portugal.
Malgré une bonne prestation d’ensemble, cette dernière n’a jamais été en mesure de faire flancher l’ogre lusitanien. Son cruel manque d’expérience à ce niveau et sa gestion des moments clés ont encore une fois fait la différence. Finalement, ce n’était qu’un éternel recommencement. Comme lors du match aller, les Luxembourgeois étaient bien là en début de set, à la lutte avec un adversaire qui n’était pas là pour faire des cadeaux. Longtemps au coude à coude, voire en tête dans le premier set (10-9, puis 12-11) ils ont espéré décrocher la timbale.
Mais à chaque fois, lorsque le match devenait tendu et les points de plus en plus importants, ce sont les hommes de José João Miguel qui ont fait la différence : «On les tient jusqu’à 12-14 points et puis on commence à faire des fautes en attaque, des réceptions moins bonnes et cela suffit pour perdre un set. C’est la qualité d’une équipe comme le Portugal où chaque joueur est professionnel et évolue dans un championnat beaucoup plus relevé que celui du Luxembourg. On ne joue pas dans la même catégorie», explique le coach roumain.
Si Kamil avait été là…
Malgré tout, les locaux n’ont jamais baissé les bras et ont encore essayé de faire la différence dans la deuxième manche (7-5, puis 11-10) grâce notamment à la belle activité du trio Weber-Gajin-Zuidberg. En vain, le bras du puissant Ferreira (18 points au total) se chargeant de faire respecter la hiérarchie et de conclure (16-25). À 2 sets à 0, les joueurs du Grand-Duché vont encaisser une série dès le début du troisième set (2-7), donnant l’occasion aux Portugais de dérouler tranquillement. Le sursaut d’orgueil en fin de set grâce à un bel enchaînement au service d’Erpelding n’y changera rien (20-25).
À la fin de la rencontre, ce n’était pas la déception mais plutôt la satisfaction du devoir accompli qui se lisait sur le visage des joueurs locaux et de leur entraîneur : «On est tombés sur plus fort, mais ça on le savait. On est sur la bonne voie et je retiens surtout l’esprit d’équipe. Chacun a essayé de s’approcher de son meilleur niveau et il n’y a pas de regrets à avoir. Mercredi, on va jouer l’Islande qui se situe à un niveau identique au nôtre et là il faudra encore montrer que l’on est dans le peloton de tête des petites nations du volley.»
Après quatre rencontres disputées et une troisième place au classement, on est en droit de se demander si cette équipe du Luxembourg aurait pu aller plus loin dans ces qualifications au championnat d’Europe avec la présence d’un Kamil Rychlicki : «Si les autres joueurs sont au maximum de leur forme, il est certain que le renfort d’un joueur comme Kamil nous aurait sûrement permis de jouer l’une des deux premières places», note Pompiliu Dascalu. Mais pour l’heure, il semble bien que la sélection nationale ne soit pas une priorité pour le joueur de Pérouse.
Le classement : 1. Monténégro 11 pts (4;+10); 2. Portugal 10 (4;+8); 3. Luxembourg 3 (4;-6); 4. Islande 0 (4;-12)