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[Volley-ball] – Walferdange a lutté jusqu’au bout


Les Walferdangeoises ont réellement fait douter les Autrichiennes. (photo Julien Garroy)

Auteure d’une dernière manche pleine de courage, Walferdange, portée par Betty Hoffmann, n’a pu éviter la défaite face aux Autrichiennes d’Innsbruck, mardi soir (1-3) lors du 2e tour aller de Challenge Cup. Les Luxembourgeoises sont en ballotage défavorable, à deux semaines du match retour, en Autriche.

Il y a eu de l’espoir hier soir. Plus qu’on ne l’aurait cru. Après un milieu de soirée très compliqué, on s’était mis à croire au tie-break après un quatrième set énorme, qu’on n’avait pas trop vu venir. Les joueuses de Walferdange sont au moins fixées sur le niveau de cette équipe d’Innsbruck, dont la moyenne d’âge n’est peut-être pas beaucoup plus haute que la leur, mais qui évolue, comme on pouvait s’en douter, un cran au-dessus du leader de Novotel Ligue. Cet espoir est d’abord né de la parfaite entame de match des Luxembourgeoises et de Betty Hoffmann notamment, auteure de plus du tiers des points du RSR hier soir (31). Énorme.

Le collectif de Serge Karier a dû parfois défendre de manière peu orthodoxe, mais tout cela tenait bon lors de la première manche, face à des ailières autrichiennes, comme Sailer, pas encore très inspirées. Une fois, c’était un bloc walferdangeois qui les contrait, une autre, c’était Maryse Welsch, la libero, qui remontait la balle in extremis. Si bien que l’écart devenait assez conséquent au deuxième temps-mort technique (16-9). Mais déjà, un petit doute.

En accentuant la pression sur leur service, les joueuses d’Innsbruck déréglaient la réception luxembourgeoise, qui ne pouvait plus faire grand-chose d’autre que de relancer, au lieu d’attaquer. L’écart fondait (18-16) sous les coups de Sailer, plus juste dans ses attaques, et Chrtianska. L’équilibre était fragile et il fallait bien couper cet élan, en faisant entrer Thoenessen, en s’appuyant sur Hoffmann et Kalich pour maintenir la tête hors de l’eau. On a pu souffler un bon coup une fois le service de Vogler retombé derrière la ligne (25-23, 1-0). Mais ce premier set s’achevait en diffusant le sentiment que la soirée ne serait pas simple. En tout cas, pas autant que les premières minutes le laissaient croire.

Une magnifique réaction d’orgueil

L’entame du deuxième set le confirmait, Innsbruck faisant toujours souffrir la réception du RSR (2-8). Hoffmann et Nathalie Welsch redonnaient bien quelques couleurs à l’équipe luxembourgeoise, la première en défendant du poing un ballon très chaud notamment. Mais tout cela manquait malheureusement d’assurance, en réception, en défense, et à présent même en attaque. Après des débuts compliqués, les Autrichiennes étaient dans le contrôle (8-16). Il était temps, pour Karier, de tenter quelque chose.

Un changement de passeuse, par exemple, avec l’entrée de Michèle Breuer. Plus pour préparer le troisième set que revenir dans ce deuxième presque déjà perdu face à ces Autrichiennes venues, quand même, au Luxembourg en favorites. Hoffmann rappelait que, quand on la trouvait, on pouvait compter sur elle. Mais Gerling smashait pour égaliser, comme attendu (14-25, 1-1).

À la recherche d’un second souffle, d’une confiance qui s’est étiolée, les Walferdangeoises subissaient encore les gifles de Chrtianska et Gerling au début du troisième set (3-8). Difficile, à présent, de prendre cette réception autrichienne en défaut. Celle-ci s’était rodée. Le jeu de passe installé. Les ailières ajustées. Innsbruck pouvait varier ses attaques pour continuer de mettre à mal le RSR, qui se faisait même punir après une série de défenses qui prouvait au moins que les joueuses de Karier avaient encore ce qu’il fallait de volonté pour tenter de résister autant que possible. Mais à ce niveau-là, malheureusement, la volonté ne suffisait pas. Sailer enfonçait le clou au service et Innsbruck doublait la mise au score (14-25, 1-2).

Et pourtant! Les «filles» de Karier nous offraient une magnifique réaction d’orgueil à l’entame de la quatrième manche (10-7). Hoffmann, Breuer, Nathalie Welsch, Thoennessen : toutes jetaient leurs dernières forces dans la bataille, maintenant le cap coûte que coûte sous les yeux d’un public qui pouvait à nouveau vibrer sur chaque point. Un superbe set, cinq balles de 2-2 à 24-23, 25-24, 28-27, 29-28 puis 30-29 : l’occasion était magnifique. Mais malgré la combativité folle de Hoffmann, cette occasion s’est envolée, Chrtianska brisant les espoirs luxembourgeois (31-33, 1-3).

Raphaël Ferber

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