[US Open, 1er tour] Battue 6-3 6-2 (en 1h07) par la 13e joueuse mondiale, Mandy Minella a été éliminée mardi en fin d’après-midi près avoir pourtant bien mieux résisté à la Suissesse Belinda Bencic que le score, un peu sec, peut le laisser penser.
C’est facile à digérer ce genre de défaite?
Mandy Minella : En tout cas, là (NDLR : 45 minutes après la fin de son match), je n’ai pas encore digéré (petit rire nerveux). La première phase d’adrénaline est passée, mais la déception, elle, est toujours bien présente.
Ce score (6-3, 6-2) est assez sévère au vu de la physionomie de la partie…
Oui, c’est dur. J’ai obtenu des chances dans ce match, mais je n’ai pas su les saisir suffisamment. Je n’ai pas non plus assez bien retourné, pas aussi bien que je l’aurais voulu en tout cas. J’aurais pu, dû la faire davantage jouer… Mais c’est le jeu de Belinda qui provoque ça. Elle ne donne pas de rythme, ce qui ne me convient pas vraiment… Et de mon côté, comme je viens de le dire, je n’ai pas su lui en donner assez… C’est dommage parce que je me sens bien. J’ai vraiment effectué de très bons entraînements depuis que je suis arrivée à New York. Enfin, il y a sans doute une raison pour laquelle Bencic est 13e joueuse mondiale…
Le sentiment est-il un peu le même qu’après votre élimination au 1er tour à Wimbledon face à Kiki Bertens : un bon match que le score ne reflète pas?
Face à la Néerlandaise, il y avait eu davantage d’échanges. J’ai aussi l’impression que j’avais su me créer plus de possibilités sur son service. Et puis, Bertens était 4e joueuse mondiale. C’est encore autre chose que la 13e place actuelle de Belinda Bencic. Et puis, c’était sur gazon, cette surface que je n’apprécie guère. Bref, c’est dur de comparer…
Vous parliez du jeu de Belinda Bencic. Ce dernier n’est vraiment pas votre tasse de thé…
Tout à fait. On ne sait jamais où la balle va aller avec elle. Là où beaucoup commencent à bâtir un point sur un coup croisé, elle, elle va aller mettre la balle le long de la ligne. Et ça, alors que sur la balle en question, c’est quasiment impossible de le faire. Elle est capable de sortir des coups auxquels ont ne s’attend pas! Techniquement, elle joue vraiment différemment. C’est vraiment très déstabilisant. Et pas que pour moi. Pour tout le monde sur le circuit.
Vous n’avez pas senti que le fait de n’avoir plus joué un match sur le circuit depuis un mois et demi vous handicapait à un moment donné?
Non, vraiment pas. Je suis bien entrée dans cette partie. Et je n’ai pas senti les choses différemment de d’habitude. Comme je le disais avant le tournoi, j’aime bien cette surface, je m’y adapte facilement. Et puis, j’avais joué pas mal de points ici ces derniers jours.
Vous parliez du début de match. Vous y avez réussi le break pour mener 2-0. Que vous êtes-vous alors dit?
Rien (elle sourit). Ou plutôt simplement que c’était bien. Mais derrière, elle a débreaké directement dans un premier set où je n’ai pas grand-chose à me reprocher. Et même dans le deuxième, j’obtiens une balle pour mener à nouveau 2-0. Mais, comme je le disais, dans l’ensemble, je n’ai pas su assez saisir les chances qui se sont proposées à moi. Et derrière, c’est devenu compliqué psychologiquement.
À Wimbledon, vous déclariez que, désormais, vous vous disiez parfois sur un grand tournoi que c’était peut-être la dernière fois que vous étiez là. Cela a aussi été le cas quand vous avez quitté le court ce mardi?
J’y pense, oui. Mais j’espère surtout beaucoup être de retour dès l’année prochaine.
Et la suite pour vous maintenant, c’est quoi?
Il faut voir si je peux jouer le double ici. On s’est inscrites avec la Suissesse Timea Bacsinszky, avec qui j’avais remporté le tournoi de Bol, mais aux dernières nouvelles, nous étions « quatre dehors ». Il faut donc voir s’il y a des forfaits dans les prochaines heures. Sinon, on rentrera. Et comme je l’ai déjà dit, je prendrai part à certains Challengers du circuit européen. Mon prochain rendez-vous en simple, c’est l’ITF 60 000 dollars de Montreux (Suisse) qui se joue sur terre battue. Il commence le 2 septembre.
Recueilli par Julien Carette