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Une femme désignée arbitre centrale d’un match de Ligue 1


Stéphanie Frappart est déjà bien connue des clubs de Ligue 2. (photo AFP)

Pour la première fois, une femme va diriger un match de Ligue 1 : la pionnière Stéphanie Frappart a été désignée arbitre centrale du match dimanche entre Amiens et Strasbourg, a annoncé mardi la Fédération, à moins de deux mois de la Coupe du monde féminine en France.

Stéphanie Frappart, âgée de 35 ans, officie depuis 2014 en Ligue 2, où elle est la seule à occuper ces fonctions. Si Nelly Viennot a été arbitre assistante pendant dix ans dans l’élite jusqu’en 2007, jamais une femme n’avait été désignée comme arbitre centrale d’un match de première division en France.

Cette expérience en L1, dans un match qui oppose le 17e au 10e du championnat de France, entre dans le cadre de sa « préparation » pour le Mondial-2019 (7 juin-7 juillet), où elle est l’une des 27 arbitres nommées par la Fifa.

Semi-professionnelle

« La Fifa a invité les Fédérations possédant une arbitre retenue pour ce Mondial féminin, à les préparer dans les meilleures conditions en vue de cette compétition de haut niveau. Leur préparation, technique, athlétique, sera aussi axée sur l’utilisation de l’assistance vidéo, qui sera en fonction lors de cette Coupe du monde », a expliqué la FFF. « Clément Turpin, retenu par la Fifa comme assistant vidéo pour cette compétition, assistera Stéphanie Frappart sur ce match de Ligue 1 », a poursuivi l’instance.

Tous niveaux confondus, la FFF dénombre 1 000 arbitres féminines, amateures, et compte bénéficier de l’effet de levier du Mondial-2019 pour tendre vers la barre des 1 500 arbitres à moyen terme. Stéphanie Frappart est la seule femme à pouvoir vivre en partie de ses fonctions d’arbitre, dans « une sorte de semi-professionnalisme avec un fixe mensuel et des indemnités de matches », a expliqué en avril Pascal Garibian, le patron des arbitres français. Elle travaille encore trois jours par semaine à côté.

LQ/AFP