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Les inégalités sociales se creusent au Luxembourg


Inégalités qui se creusent et précarisation de l'emploi : telles sont les conclusions de la CSL dans son «Panorama social 2019». (photo editpress)

Comme chaque année, la Chambre des salariés (CSL) a présenté, mardi matin, son Panorama social. Et le constat de la CSL n’est guère réjouissant : inégalités qui se creusent et précarisation de l’emploi.

«Les inégalités ainsi que le risque de pauvreté connaissent, en 2017 au Luxembourg, une recrudescence notable», note ainsi la CSL dans son Panorama social 2019.

«Les 10% de ménages les mieux nantis percevaient une part du revenu national équivalent 8,1 fois plus importante que celle perçue par les 10% les plus pauvres, soit une augmentation de près d’un quart en deux ans», poursuit la CSL.

«Les inégalités de salaire se développement aussi : le pouvoir d’achat des bas salaires augmente certes en 2017 (+1,5%) mais moins que celui des salaires élevés (+2,0%). Ainsi se creusent d’année en année les inégalités entre ces
deux catégories de salariés», constate la CSL.

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Conséquence de ces inégalités croissantes : la hausse du taux de risque de pauvreté qui se retrouve «à son plus haut niveau depuis vingt ans», le Luxembourg faisant figure de mauvais élève au sein de la zone euro.

«Dans le même temps, l’emploi n’est pas forcément un rempart contre la pauvreté : près de 14% des salariés y sont exposés, ce qui constitue le taux le plus élevé d’Europe», précise encore la CSL.

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«Une précarisation rampante»

En matière de conditions d’emploi, «la tendance est à la précarisation rampante par le développement des contrats à durée déterminée, le recours au travail à temps partiel essentiellement féminin ou encore le travail le soir voire de nuit», déplore encore la CSL.

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«Dans le même temps, les ressources et incitations affichent un déclin : l’autonomie, la participation aux prises de décision ou encore la coopération entre collègues sont en berne.»

Et la CSL de dénoncer l’accroissement de «la porosité entre vie professionnelle et vie privée», les salariés étant de plus en plus nombreux
à déclarer ne pas pouvoir «décrocher» de leur travail pendant leur temps de repos, «ce qui les expose à des risques croissants en termes de
santé physique et mentale».

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LQ

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