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[Triathlon] Direction le Portugal pour Olivier Gorges


Oliver Gorges, le seul à s'entraîner au Luxembourg, est parti en quête, lui aussi, d'un groupe d'entraînement à l'étranger. (Photo Luis Mangorrinha)

Oliver Gorges se sentait un peu seul au Luxembourg. Le grand espoir de la discipline a décidé de rejoindre un groupe d’entraînement au Portugal. Il pense pouvoir progresser en choisissant de partir.

À l’heure actuelle, le Luxembourg compte quatre triathlètes de haut niveau sur distance olympique. Et sur ce quatuor, trois s’entraînent à l’étranger. En effet, Stefan Zachäus et Gregor Payet sont à Sarrebruck alors que Bob Haller attaque sa troisième année au Portugal.

C’est en partant de ce constat qu’Oliver Gorges, le seul à s’entraîner au Luxembourg, est parti en quête, lui aussi, d’un groupe d’entraînement à l’étranger : «Au Luxembourg, il n’y a pratiquement jamais personne avec qui je peux m’entraîner. Parfois Philippe Lamberty mais le plus souvent, je suis seul avec Thomas (NDLR : Andreos, l’entraîneur national) ou ma mère qui me suit quand il n’est pas là», indique le jeune homme de 21 ans, tout juste rentré de Chine, où il participait aux Jeux mondiaux militaires.

«Cela fait deux fois que je vais en Chine cette année et deux fois que je tombe malade. Je n’aime pas trop partir là-bas», sourit Oliver Gorges, qui n’a pas hésité à prendre malgré tout le départ de la course, dimanche : «Si je peux faire ce que je fais, c’est grâce à l’armée. Je lui suis redevable et j’ai essayé de me battre avec mes armes.» Malheureusement, son état physique ne lui a pas permis de défendre correctement ses chances.

Mais il est désormais temps de se pencher sur l’avenir. Et celui du jeune Luxembourgeois va donc passer également par la Lusitanie. Dès lundi, il rejoindra Rio Maior pour y débuter une nouvelle vie. Là-bas, il retrouvera le Belge Erwin Vanderplancke, qui l’a convaincu de le rejoindre au sein de son groupe d’entraînement : «On a parlé l’année dernière au Maroc, lors d’une Coupe continentale. On a bien discuté et il m’a dit de passer voir à quoi ça ressemblait.»

Des conditions d’entraînement idéales

Au mois de janvier, Oliver Gorges a donc passé quelques jours dans cette petite ville de l’ouest du pays, entre Porto et Lisbonne et tout près de Santarém. Et visiblement, la visite a fait son petit effet : «C’est vraiment impressionnant. Il y a une école juste à côté pour ceux qui sont à l’école. Et au niveau des infrastructures, il y a trois stades, deux pistes d’athlétisme, deux piscines. Il y a tout ce dont on a besoin.»

Une seconde visite, un mois plus tard, achèvera de le convaincre : le Portugal peut être une destination à privilégier.

L’autre étant, bien sûr, Sarrebruck, qui a l’avantage d’être voisin et d’avoir deux Luxembourgeois dans ses rangs. Mais en cette année olympique, il va y avoir du changement au niveau de l’organisation en Allemagne si bien que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’Oliver Gorges s’y rende. Par ailleurs, Stegan Zachäus devrait quant à lui partir s’entraîner quelques mois en Australie alors que Gregor Payet, qui est également étudiant à Sarrebruck, devrait pouvoir rester.

Après avoir également longuement correspondu avec Nuno Ricardo, l’entraîneur de ce groupe international, spécialiste de l’eau libre, qui comprend des Belges et des Portugais et donc, dès lundi, un Luxembourgeois, la décision a été prise : il va s’entraîner au Portugal. «L’idée est de constituer un groupe pour préparer à long terme les JO de Paris, en 2024. À l’heure actuelle, il y a deux Belges, Erwin Vanderplancke et Christophe de Keyser, qui s’entraînait avant avec Bob Haller et Lino Barruncho, deux ou trois Portugais et moi. Et le but, c’est de recruter encore quelques autres triathlètes d’autres nations pour constituer un vrai groupe international.»

Le regard tourné vers 2020… et surtout 2024 !

Cette nouvelle aventure débute donc lundi, quand il rejoindra le Portugal. Il habitera dans une maison avec Erwin Vanderplancke et sa compagne et restera sur place jusqu’à Noël. Il s’autorisera toutefois une ou deux sorties puisqu’il sera au départ de la Coupe continentale d’Afrique à Dakar, le 15 décembre. Sa participation à la Coupe continentale marocaine, fin novembre, reste incertaine.

Oliver Gorges, qui pointe désormais au 176e rang mondial, se projette vers la saison 2020 avec envie : «Cette année, j’ai beaucoup couru. Beaucoup trop. L’année prochaine, je devrais faire moins de courses. Je participerai à quelques Coupes du monde et j’essaierai d’être sur la liste pour les WTS de Hambourg ou du Canada, juste avant les JO de Tokyo.» Des JO nippons qui ne le concerneront pas. Lui regarde déjà vers la France, dans un peu moins de cinq ans !

Romain Haas

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