COUPE D’EUROPE À ALANYA Après des mois d’absence, Stefan Zachäus reprend la compétition. Une véritable course contre la montre pour participer à Paris-2024.
La dernière fois qu’on l’avait vu dans une compétition d’importance, c’était aux JO de Tokyo. Seul Luxembourgeois qualifié, Stefan Zachäus s’était notamment montré en prenant la tête de l’épreuve à vélo avant de logiquement céder du terrain et terminer à une anonyme 43e place au Japon.
Depuis ? Une très longue pause pour récupérer de deux ans de compétition effrénés avant une troisième place en Coupe d’Afrique en avril, une dix-septième en Coupe d’Europe à Caorle et… puis plus rien.
Alors qu’il devait être au départ de la Coupe du monde de Huatulco à la mi-juin pour grappiller ses premiers points pour le ranking olympique, le triathlète grand-ducal a dû rentrer précipitamment au Luxembourg. Victime d’une crise d’appendicite, il ne le savait pas encore mais toute sa saison venait de basculer.
En effet, une fois rentré au pays, il a dû patienter plusieurs mois : «J’avais une inflammation qui empêchait l’opération. J’ai dû prendre des antibiotiques pendant plusieurs semaines et je n’ai pu être opéré qu’au mois d’août.» Et après être passé sur le billard, il a dû encore prendre son mal en patience avant d’avoir le feu vert pour reprendre l’entraînement. Et ce n’est que début septembre qu’il a été autorisé à s’entraîner à nouveau, du côté de Sarrebruck, où il est basé.
Même s’il sait très bien que la forme n’est pas encore là, l’envie est, quant à elle, beaucoup trop forte : «Il n’y avait pas d’autre options que de courir!» C’est ainsi qu’il a choisi d’effectuer sa rentrée sur la Coupe d’Europe d’Alanya, dimanche.
La première course d’une – du moins il l’espère – longue série. L’objectif est, bien sûr, de remonter au classement mondial (il est actuellement 224e) afin de pouvoir prétendre s’aligner au départ des WTCS et autres Coupes du monde, seules épreuves, hors grands championnats, à attribuer des points pour le ranking olympique.
Quatre grosses courses à faire d’ici fin mai 2023
Dimanche, il s’agira avant tout de sensations : «Je veux voir comment je réagis. Cela ne fait que six semaines que je m’entraîne, je me sens bien mais je repars de très loin. La forme n’est pas très bonne, mais je voulais absolument être sur la ligne de départ. Cela fait longtemps que je ne suis plus parti en compétition. Le but, c’est de retrouver des sensations.»
Et surtout enchaîner. En effet, pour aller à Paris, il doit avoir 12 compétitions qui apportent des points olympiques à son compteur… dont quatre au cours de la première année de la période de qualification : «Donc, jusqu’au mois de mai 2023.» C’est ainsi qu’il est d’ores et déjà assuré d’être à la Coupe du monde de Miyazaki au Japon dans deux semaines et qu’il espère quelques désistements afin de pouvoir intégrer la liste de départ au Chili, du côté de Viña del Mar, le 13 novembre. Qu’il y soit ou pas, il devrait encore ajouter d’ici la fin de l’année plusieurs courses comme notamment des Coupes d’Afrique au mois de décembre.
On l’aura compris, Stefan Zachäus a beaucoup de temps à rattraper. Mais le triathlète olympique est loin d’avoir baissé les bras : «Je vais me battre pour chaque point!» Ses adversaires sont prévenus.
Payet et Haller en Corée
Une semaine après avoir terminé respectivement 3e et 4e en Ouzbékistan, à l’occasion d’une Coupe d’Asie, Gregor Payet et Bob Haller se retrouvent, samedi au départ de la manche de Coupe du monde de Tongyeong. Où le niveau n’aura, évidemment, rien à voir.
Mais les deux Luxembourgeois ont bien l’intention de profiter de leur bonne forme. Gêné de longs mois par des problèmes respiratoires à la suite d’un covid un peu costaud, Gregor Payet a enfin été diagnostiqué. Et son traitement se montre plutôt efficace. D’où un certain optimisme :
«J’espère faire le même genre de course qu’il y a une semaine. Bien sûr, le niveau est beaucoup plus fort mais je vise un top 20. Si je fais mieux, ce sera du bonus.» Bob Haller, arrivé un peu malade en Corée lundi, est à peu près dans les mêmes eaux : «Je pense qu’il faut faire un top 25. Et un top 18 serait un bon résultat.»
L’idée est de prendre des points pour continuer de progresser au ranking. Et, pourquoi pas, s’ouvrir les portes de la finale de la WTCS à Abou Dhabi : «Seul un top 30 peut permettre cela», confie Thomas Andreos, l’entraîneur national.