Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vincenzo Nibali, dont le Tour d’Italie est l’une des priorités, fait partie des favoris à la succession de Rafael Valls, absent de cette 7e édition.
Mais pour décrocher le maillot rouge dans le sultanat, qui conclut la tournée de début de saison dans la péninsule arabique après Dubai et le Qatar, l’Italien de 31 ans sera en concurrence avec de nouveaux prétendants aux Grands Tours.
À l’image de l’Australien Richie Porte, parti de la Sky pour être leader de la formation BMC, et Tom Dumoulin, seul leader rescapé de l’équipe Giant, victime à l’image de John Degenkolb et Warren Barguil d’un accident de la route en janvier dernier.
Le Sicilien, qui a également fait des JO de Rio, avec un parcours tracé pour les grimpeurs, l’un de ses principaux objectifs, devra aussi se méfier du nouveau puncher d’Etixx Dan Martin, du Portugais Rui Costa, ou encore de son compatriote Domenico Pozzovivo.
Du côté des Français, Romain Bardet (25 ans), qui a fait sa rentrée sur le Grand Prix La Marseillaise, peaufinera sur l’exigeant parcours d’Oman sa préparation pour le Tour de France. Tout comme son jeune coéquipier d’AG2R La Mondiale Alexis Gougeard (22 ans), vainqueur d’une étape sur la Vuelta 2015, qui espère lui décrocher sa première participation à la Grande Boucle.
L’arrivée au sommet de la Montagne verte (1 435 mètres d’altitude), attendue comme l’étape reine de l’épreuve vendredi lors de la quatrième étape, et qui a été rallongée de 1,8 km cette année, devrait constituer un révélateur sérieux de l’état de forme des favoris avant les échéances estivales.
Nibali, qui s’y était imposé en 2012, va chercher à retrouver sur ce terrain familier des bonnes sensations en montagne, après une saison 2015 en demi-teinte, marquée par la perte du Tour de France (4e au classement général) et une exclusion sans gloire sur la Vuelta : «Je répète plus ou moins le schéma de travail que j’ai fait les années précédentes. Le Tour d’Oman a toujours bien fonctionné dans mon programme et je ne me sens pas de changer quelque chose qui marche», a déclaré Nibali lors d’un point-presse avant la course.
Loin de l’explication entre leaders pour le classement général, les coureurs tournés vers la préparation des classiques comme Alexander Kristoff pourront se tourner sur les victoires d’étape, avec plusieurs arrivées au sprint à prévoir lors des 3e et 6e étapes.
Avec Jungels et Drucker
Le Norvégien de la Katusha, trois fois victorieux la semaine dernière au Qatar, voudra confirmer son impressionnant début de saison, pendant qu’Edvald Boasson Hagen et Greg Van Avermaet, frustrés dans l’émirat voisin en dépit de bonnes performances, chercheront à le titiller.
Côté luxembourgeois, ils seront deux au départ de la course. Déjà présent au Qatar, Jempy Drucker (BMC) viendra peaufiner sa forme en vue des prochaines échéances qui arrivent rapidement : «L’objectif est de bien travailler pour les classiques. Le reste, on verra bien. On a bien travaillé en équipe au Qatar et on veut donc poursuivre dans cette direction», confie-t-il.
L’autre représentant grand-ducal sera bien évidemment Bob Jungels. Après des débuts encourageants lors du Tour de la communauté de Valence, le Dippachois sera l’un des deux leaders de la formation Etixx, en compagnie de Dan Martin : «Nous avons deux coureurs qui peuvent attaquer et viser la victoire», rappelait Rik van Slycke, le directeur sportif de l’équipe belge, à l’issue du Tour du Qatar.
