Le grimpeur luxembourgeois de l’équipe Trek-Segafredo prend le départ de son premier grand tour avec l’objectif d’apprendre.
En début de saison, Michel Ries (22 ans) n’avait pas prévu de participer à un grand tour. Mais, ce mardi, le grimpeur luxembourgeois sera bien au départ de la Vuelta.
Vous allez participer à votre premier grand tour. Comment appréhendez-vous l’événement?
Michel Ries : Je suis motivé et très content de me retrouver au départ. Surtout après une saison aussi spéciale. Je suis content d’être là, et d’avoir cette possibilité.
Vous avez cru que ce serait impossible que ce Tour d’Espagne se déroule?
D’abord, au départ, si la saison avait été normale, ce n’était pas prévu que je sois au départ. Mais dès qu’on a connu le nouveau calendrier de l’UCI, le plan était de faire la Vuelta. C’est venu dans mon programme et comme il dure trois jours de moins qu’un grand tour habituel, c’est parfait lorsque, comme moi, on est professionnel pour la première année. C’est bien d’avoir cette expérience.
Vous vous êtes bien préparé?
Je pense, après Liège,-Bastogne-Liège, j’étais à la maison pour récupérer. Je n’ai pas trop roulé ces dernières semaines, car après la Doyenne j’étais un peu fatigué. J’ai déjà beaucoup couru cette année. Vu les étapes de cette Vuelta, c’était important que je sois frais. J’ai juste maintenu ma forme et je ne me fais pas trop de soucis. On verra dès les premiers jours, qui sont durs, comment sont mes jambes. On arrive en octobre-novembre. D’habitude, on coupe à cette période, alors que là, on s’élance pour le dernier grand tour. C’est pour tout le monde pareil.
Que pensez-vous du parcours?
C’est une Vuelta très difficile. On restera longtemps dans le Nord et les étapes sont difficiles. Si on résume, il y a quatre étapes pour les sprinteurs, sinon, ça monte tous les jours. Dès le début, ce sera dur. On verra vite où on en est. Mais ces étapes dures devraient me convenir.
C e serait bien pour moi de partir en échappée pour essayer de gagner une étape
Le froid vous dérange-t-il?
Oui, on s’en aperçoit ici au départ. Ce n’est pas l’été, les matins sont frais. La météo annonce de la pluie. Je n’aime pas trop ça, mais c’est pour tout le monde pareil. Il faut s’adapter.
Il y a des cols que vous connaissez?
Non, à part le Tourmalet qu’on montera dimanche. On a reconnu un peu les premières étapes, mais les autres grands cols, non je ne les connais pas en détail.
Que pouvez-vous dire de votre équipe?
On a une équipe assez jeune et pas de leader vraiment désigné. On a un petit groupe qui est autour de Matteo Moschetti pour les sprints, après nous sommes quelques grimpeurs. Nous sommes quatre coureurs qui effectuons également notre premier grand tour. On va gagner en expérience. C’est mon cas. Ce sera intéressant pour moi de voir comment le corps va réagir sur les trois semaines.
Une Vuelta réussie pour vous, ce serait quoi?
Ce serait bien pour moi de partir en échappée pour essayer de gagner une étape. J’imagine que ce sera une grande bataille chaque jour pour aller dans un coup. Je vais essayer de faire de mon mieux. Montrer simplement quelque chose et ce sera positif.
Vous étiez très bien placé sur le final de Liège-Bastogne-Liège. Vous vous êtes surpris?
Je ne me sentais pas super bien. On voulait simplement prendre la course en main pour Richie (Porte). Finalement, j’ai bien souffert et j’ai vu la différence entre une classique de 260 kilomètres et une autre course.
Entretien avec Denis Bastien