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Tour des Flandres – Jempy Drucker, le sens du sacrifice !


Le luxembourgeois de l’équipe BMC, classé 28e, a chassé derrière le duo Kristoff-Terpstra avant d’y laisser des plumes..

BELGIUM CYCLING RONDE VAN VLAANDEREN

Le Norvégien Alexander Kristoff a remporté un Tour des Flandres marqué par les accidents. (Photo : AFP)

Casquette visée sur la tête, Jempy Drucker fait défiler le film de la course. A son arrivée au pullman des BMC, juste avant de filer prendre sa douche, il a reçu une franche accolade de la part de Valerio Piva et d’Alan Peiper, les deux directeurs sportifs principaux. Alors qu’un peu à l’écart, Jim Ochowiz, manager de l’équipe américaine, ruminait en silence sa frustration de voir son leader, le Belge Greg Van Avermaet, auteur d’une course en contre-temps, venir buter sur la troisième marche du podium. Certes, mieux que rien.

Mais pas de bouquet à l’horizon, puisque le duo Kristoff-Terpstra avait filé jusqu’au bout un amour de circonstance. Et finalement, la logique avait été respectée au pied de la lettre, Alexander Kristoff, en sprinteur patenté, se chargeant d’assommer son rival de l’équipe Etixx-Quick Step, toujours nue une semaine avant Paris-Roubaix.

Mais ces comptes d’apothicaires, comptes habituels d’après course, étaient l’actualité de tous les adversaires de l’équipe Katusha, évidemment triomphante sur le coup, une semaine après l’exploit de Luca Paolini sur un Gand-Wevelgem d’anthologie.

Jempy Drucker avait fait son devoir. On l’avait vu se porter franchement en tête du groupe de chasse placé derrière le duo Terpstra-Kristoff ou Kristoff-Terpstra, peu importe puisque ces deux-là ne furent pas revus. Il restait à peine vingt bornes à avaler. Mais la dernière ascension du Quaremont à se coltiner.

> « J’ai encore essayé de faire mon boulot »

Devant, les fuyards gardaient une trentaine de secondes d’avance. « Quand j’ai roulé, derrière les deux échappés, c’est peut-être l’image la plus forte que je garderai ». Mais c’est aussi celle où s’est finalement jouée la course puisque tout restait possible à ce moment-là. Dommage que Greg (Van Avermater) et Daniel (Oss) n’aient pas d’avantage réagi à l’attaque de Terpstra et Kristoff.

Juste avant, dans le Kruisberg, j’avais demandé à Greg (Van Avermaet) si je ne devais pas accélérer car j’avais senti sur le vélo, qu’il pouvait se passer quelque chose puisque tout le monde était à bloc. Il m ‘a dit oui. Je l’ai fait, mais ce sont Terpstra et Kristoff qui sont partis. Après, j’ai encore essayé de faire mon boulot jusqu’au Quaremont.

« Voilà ce que j’ai fait, et j’ai pété au Quaremont », expliquera Jempy Drucker. Un Jempy Drucker à qui personne ne pourra reprocher le manque d’initiative, ni de se dérober devant la tâche. Après un peu de repos au Luxembourg, il repartira en milieu de semaine pour Courtrai où les BMC prépareront Paris-Roubaix, la dernière des classiques flandriennes.

De notre envoyé spécial à Audenaarde Denis Bastien


Le classement :

1. Alexander Kristoff (NOR/KAT) les 264 km en 6 h 26:38. (moyenne: 41 km/h) 2. Niki Terpstra (NED/ETI) m.t. 3. Greg Van Avermaet (BEL/BMC) à 07. 4. Peter Sagan (SVK/TIN) 17. 5. Tiesj Benoot (BEL/LOT) 35. 6. Lars Boom (NED/AST) 35. 7. John Degenkolb (GER/GIA) 48. 8. Jürgen Roelandts (BEL/LOT) 48. 9. Zdenek Stybar (CZE/ETI) 48. 10. Martin Elmiger (SUI/IAM) 48. 28. Jempy Drucker (LUX/BMC) 3’23.

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