Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
[Tour des Flandres] Jempy Drucker explique que chez BMC, tout sera mis en œuvre pour soutenir le leader belge, Greg Van Avermaet.
Vendredi, Jempy Drucker a retrouvé ses coéquipiers pour une reconnaissance assez symbolique du final du Tour des Flandres. « La semaine s’est bien passée pour moi. J’avais un peu souffert lors de Gand-Wevelgem la semaine dernière. J’avais encore le Grand Prix E3 dans les jambes. J’ai bien récupéré en début de semaine et mercredi j’ai effectué une sortie d’entraînement de cinq heures. Tout va bien », précise le Luxembourgeois de l’équipe BMC qui aura un rôle important, ce dimanche, auprès de Greg Van Avermaet.
Si vous deviez détacher quatre noms qu’on retrouvera aux avant-postes sur le final, vous diriez ?
Jempy Drucker : Sagan, Cancellara, Vanmarcke et Greg (Van Avermaet). Ces autres-là me semblent au-dessus des autres. Après, il y a une quinzaine de coureurs qui devraient se retrouver dans le final ou du moins, qui en sont capables. Après…
Vous-même, avez-vous une chance, même infime, de vous retrouver en bonne position ?
Vous savez, chez BMC, notre but n’est pas de faire une place, même si ça fait toujours plaisir. Mais c’est de tenter de l’emporter avec Greg (Van Avermaet). Ce sera notre carte majeure. Après, il nous faudra anticiper, placer des coureurs à l’avant de la course. C’est là que la porte peut s’ouvrir. Mais nous aurons cet objectif commun constamment en tête. Évidemment, on sait aussi que tout peut arriver et qu’il faudra savoir s’adapter. Mais le but, c’est de soutenir au mieux Greg.
Comment va-t-il ?
Il était donc malade au Grand Prix E3 et on a vu qu’il était rétabli dimanche dernier sur Gand-Wevelgem où il ne lui a pas manqué grand-chose pour jouer la gagne. Il va encore un peu mieux. Je ne vous étonnerai pas en vous disant qu’il est super motivé.
Pourquoi n’avez-vous pas évoqué Kwiatkowski parmi votre quatuor de favoris ?
J’aurais pu. Le bloc Sky est impressionnant et surtout, il n’hésite pas à faire la course. Avec Kwiatkowski, Thomas, Rowe et Stannard, ils ont quatre coureurs capables de monter sur le podium.
Jusqu’ici l’équipe Etixx souffre beaucoup. Vous en pensez quoi ?
Le problème pour eux jusqu’ici, c’est que lorsque les meilleurs attaquent, ils ne sont pas capables de suivre ou de se placer dans ce bon coup. Ils se retrouvent donc obligés de rouler et de chasser derrière.
Il s’agit d’une mauvaise tactique ?
Je ne sais pas. Pour le moment, ils n’ont pas les coureurs qui pourraient faire mieux. À chaque fois, Stybar et Terpstra sont restés une quinzaine de mètres derrière les attaquants lorsque les coups sont partis. Et ces quinze mètres sont très importants à la fin d’une classique de 250 bornes.
Au fait, la distance, ça importe beaucoup dans un Tour des Flandres ?
Oui, il me semble. Des coureurs qui passent des distances de 210 kilomètres il y en a pas mal. Mais beaucoup moins quand ça frôle les 250 kilomètres. Pour moi, ce n’est pas un problème.
Entretien avec Denis Bastien
