Ivan Centrone, 23e au général à 18″ de Grosu, veut passer à l’attaque ce vendredi du côté de Differdange.
Comment avez-vous vécu cette 3e étape ?
Ivan Centrone : Déjà, avant le départ, j’ai reçu une bouteille de Crémant, car c’est mon anniversaire. Et, au final, je fais une petite place au sprint pour finir à la 17e place de l’étape un 17 septembre…
Le sprint, vous aimez ça ?
Avant, non. La principale difficulté est de surmonter sa peur. Quand tu déboules dans un village à plus de 60 km/h dans un peloton où ça crie et ça bouscule, cela demande une grande lucidité. Pour cela, il faut être à 100 % de ses capacités tant physiques que mentales.
Aviez-vous envie de vous montrer ?
J’avais prévu d’attaquer au pied de la dernière difficulté, mais je n’étais pas suffisamment bien placé pour passer à l’offensive. Alors, j’ai essayé de négocier le mieux possible les derniers kilomètres. S’il y avait eu une plus grande ouverture, j’aurais peut-être pu viser une place dans le top 10. De toute manière, sur un final, il faut apprendre à rester bien placé.
Comment se passe ce Tour de Luxembourg ?
Hormis l’étape d’hier (mardi), ça se passe bien. Je suis vraiment très content de courir ici. En plus, j’aime la chaleur et, pour moi, ce temps est idéal.
Là, j’ai vraiment de très bonnes jambes
«C’est là que je me suis fait un peu connaître» Dans quel état de forme êtes-vous ?
Je suis dans une excellente forme, peut-être la meilleure de ma carrière. Déjà en mars je me sentais bien, mais il y a eu ces cinq mois sans compétition. J’avais d’autres ambitions pour les championnats nationaux, qui ne se sont pas passés comme je l’imaginais. Mais bon, je m’y suis présenté avec seulement le Tour de l’Ain dans les jambes, il m’a manqué un peu de rythme. Heureusement, passer cinq jours au Tour Poitou-Charentes sur des routes relativement plates m’a permis de me remettre dans le rythme. Et là, j’ai vraiment de très bonnes jambes.
Ce vendredi, la 4e étape arrive à Differdange. Un bon souvenir pour vous…
Oui, en 2016, c’est lors de cette étape, assez dure, que je me suis fait un peu connaître. J’avais fini dans le groupe de tête. En 2018, ça ne s’était pas aussi bien passé, car je revenais d’une blessure (NDLR : tendinite au genou) qui avait été mal gérée et qui m’avait écarté durant quatre mois de toute compétition. Cette fois, c’est différent et, ce vendredi, si je peux faire quelque chose…
Après ce Tour de Luxembourg, quelle sera la suite de votre saison ?
Normalement, je devrais faire le Grand Prix d’Isbergues, Paris-Camembert et Paris-Chauny, le 27 septembre. Ce sera peut-être ma dernière course de la saison.
Recueilli par Charles Michel