Le «king» du sprint, le Britannique Mark Cavendish, s’est imposé, pour la quatrième fois depuis le départ, dans la 14e étape du Tour de France, samedi, au Parc des Oiseaux, près de Villars-les-Dombes (Ain).
A 31 ans, Cavendish a porté à 30 son total de succès dans le Tour depuis le début de sa carrière. A quatre étapes du record du légendaire champion belge Eddy Merckx, cinq fois vainqueur de l’épreuve.
Le coureur de l’île de Man, désormais sous les couleurs de l’équipe sud-africaine Dimension Data, a dominé le sprint. Sur la ligne, il a précédé d’une pleine longueur le Norvégien Alexander Kristoff et le champion du monde, le Slovaque Peter Sagan. L’Allemand John Degenkolb, renaissant après son grave accident du début d’année, a pris la quatrième place devant l’Allemand Marcel Kittel, le premier à lancer le sprint mais débordé ensuite par Cavendish.
Kittel a levé le bras en signe de protestation avant la ligne à cause d’une légère vague de «Cav», qui l’avait déjà dépassé à ce moment-là.
Cette étape de transition de 208,5 kilomètres, sans conséquence pour le maillot jaune porté par le Britannique Chris Froome, a donné lieu à une longue échappée de quatre coureurs, malgré le vent soufflant le plus souvent de face. Ses deux derniers rescapés, le Français Jérémy Roy et le Suisse Martin Elmiger, ont été repris à seulement 3500 mètres de l’arrivée.
La belle échappée d’Elmiger et de Roy
Face au vent, les concurrents du Tour sont partis lentement pour cette étape qui remontait le couloir rhodanien. Un quatuor de courageux, habitués aux longs raids, s’est lancé après une trentaine de kilomètres. Mais les équipes des sprinteurs (Greipel, Cavendish, Kittel) leur ont interdit de prendre plus de cinq minutes d’avance, malgré le danger limité aussi loin de l’arrivée.
L’Américain Alex Howes et l’Italien Cesare Benedetti, tous deux présents pour la troisième fois dans une échappée, le Suisse Martin Elmiger et le Français Jérémy Roy, à l’initiative de la fugue, ont longtemps ouvert la course.
Howes, le premier à être distancé, a cédé avant les 12 derniers kilomètres. Benedetti a fait de même quelques instants plus tard. Elmiger et Roy, obstinés, ont poursuivi le plus loin possible sur les longues lignes droites de la région des Dombes, avant de s’incliner après quelque 180 kilomètres d’échappée.
En cours de route, le peloton a perdu le Suisse Mathias Frank (gastro-entérite) et le Danois Matti Breschel, accidenté dans la file des voitures d’équipe. Pour les coureurs concernés par le classement général, la chaude journée représentait une simple transition après plusieurs étapes difficiles, à cause du vent (Montpellier), du Ventoux et du contre-la-montre.
Tous ont cherché à récupérer avant le parcours difficile qui les attend dimanche dans le département de l’Ain. Pas moins de 4000 mètres de dénivelé entre Bourg-en-Bresse et Culoz. Avec, pour finir, la montée complète du Grand Colombier, suivie d’une demi-ascension de ce sommet méconnu (un seul passage du Tour, en 2012) mais redoutable.
«Ce sera une journée tendue!», prédit le directeur de course Thierry Gouvenou à propos des 160 kilomètres et des six montées au programme.
Le Quotidien/AFP