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Tour de France : Bob Jungels perd « un rêve » mais pas la tête


"J'ai vraiment souffert. C'est rare que je me trouve si mal moralement", confiait Jungels. Mais le champion national a les ressources pour se relancer. (Photo Luis Mangorrinha)

Bob Jungels, treizième de l’étape comme du classement général, a relevé la tête jeudi sur les pentes de l’Alpe d’Huez. Et c’est encourageant.

Vous finissez treizième. Comment avez-vous négocié cette étape ?

Bob Jungels : Je savais, pour l’avoir reconnue, que cette étape de l’Alpe d’Huez serait difficile, mais je savais également que les difficultés précédentes, comme le col de la Madeleine ou la Croix-de-Fer, me convenaient mieux. Tout était difficile, les montées, les descentes. Je me sentais mieux que la veille, dans l’étape de La Rosière. Alors lorsque j’ai lâché prise, au pied de l’Alpe d’Huez, j’ai pris mon rythme et je suis allé jusqu’à mes limites.

Vous vous sentiez donc mieux que la veille ?

Oui, car sur les deux premières étapes des Alpes, j’ai vraiment souffert. Je ne sais pas si c’est dû à la chaleur ou à ma chute dans l’étape de Roubaix, mais je n’étais pas bien du tout. J’espère que je vais continuer à me sentir de mieux en mieux au fil des jours. Et puis, dans la dernière semaine, certains coureurs seront mieux que dans la deuxième. J’espère être de ceux-là.

Vous avez souffert mercredi ?

Oui, terriblement. J’ai vraiment souffert. C’est rare que je me trouve si mal moralement. J’ai perdu un rêve et ce n’était pas facile à vivre. J’étais très triste de me retrouver lâché, même s’il y avait hier avec moi un bon coureur comme Adam Yates. Mais j’en sors plus fort et j’espère donc aller de mieux en mieux. Je suis treizième au général et il faut voir où je peux encore aller.

Que pensez-vous de la domination de l’équipe Sky ?

Leur rythme est énorme. C’était particulièrement impressionnant dans l’étape de mercredi. S’ils font ça pendant trois semaines, je dis respect. Et cela me donnera encore beaucoup de travail à l’entraînement. Cela ne me démoralise pas. Il faut savoir accepter d’être dominé par plus fort que soi. Ils impriment le rythme et reprennent des coureurs, tout en écrémant le peloton. Forcément, c’est fort. Quand je vois Thomas, il était fort au Dauphiné et c’est le maillot jaune du Tour en sortant des Alpes. C’est un grand coureur.

Maintenez-vous l’objectif d’un top 10 ?

Je dois voir jour après jour. Je dois rester réaliste et je n’ai pas d’illusions. Ce que je peux d’abord espérer, c’est que mes jambes aillent mieux. On verra ça dans quelques jours.

Propos recueillis par Denis Bastien, à l’Alpe d’Huez

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