Division Nationale – Alain Fichant, l’agent de Tom Laterza, aimerait que son poulain s’impose à l’Austria Klagenfurt, où il sera en test à partir de demain.
Laterza prêt à aller en Autriche en rampant ? (Photos : Julien Garroy)
« C’est une chance presque unique. » Alain Fichant a bien pesé sa phrase : Tom Laterza, 22 ans, n’aura peut-être plus beaucoup d’occasions comme celle que l’Austria Klagenfurt va lui offrir. Non seulement d’accéder au professionnalisme, mais en plus de le faire dans des conditions idéales : chez un leader de D3 (autrichienne, donc), presque certain de monter et qui aspire à retrouver la D1 assez vite, soit une structure qui pourrait être très compétitive très bientôt mais qui ne l’est pas encore. En plus, Klagenfurt recherche très spécifiquement un profil de « latéral droit, assez jeune, formé à l’école française », dixit Fichant. Banco! Il était parmi plusieurs candidats au test. Il ne reste plus que lui.
Tout est donc prêt. La lettre de l’Austria est arrivée au Galgenberg hier matin, le voyage est calé, la chambre d’hôtel réservée et Tom Laterza dans les starting-blocks, explique son agent : « Tom ? Il est comme toujours : à fond la caisse ! Il y croit ! »
L’international ferait-il mieux de ne pas trop s’enflammer ? Si l’Austria a vu des vidéos et a « hâte de voir », le Fola a, de son côté, fait savoir qu’il n’était pas forcément vendeur et que Klagenfurt ferait mieux d’arriver avec une proposition s’il souhaitait enrôler Laterza, qui arrive en fin de contrat. C’est LE point qui tracasse le plus Alain Fichant : « Klagenfurt devra faire un effort, bien sûr. Mais je pense que le Fola devra aussi mettre un peu d’eau dans son vin. Je ne sais pas combien coûte un Tom Laterza à leurs yeux mais il faut savoir être raisonnable aussi. Il y a deux mois, ils voulaient le prolonger. Là, s’ils lui mettent des bâtons dans les roues, il y a une chance pour qu’il ne rejoue plus là-bas… En fait, le Fola est en position de force mais Tom peut se défendre. »
On ne se fait pas de souci pour lui. Ni pour le business de l’exportation de joueurs luxembourgeois à l’étranger, qui commence à devenir florissant. Fichant ne cache pas, lui qui s’occupe de sept à huit espoirs issus des rangs de la FLF, que de plus en plus de clubs s’intéressent à ce qui se passe au Grand-Duché, résultats des Roud Léiwen aidant. À charge pour Laterza de prouver, désormais, qu’on peut passer par un test et être convaincant…
De notre journaliste Julien Mollereau