Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vainqueur de l’Italien au 1er tour, mardi (4-6, 7-6 (2), 6-4), Gilles Muller affronte ce mercredi un Croate favori, mais pas en grande forme cette année.
On savait la semaine de Gilles Muller à Rotterdam compliquée. Et que sa progression dans le tournoi ne se ferait qu’au prix de réelles performances. Ça a été le cas mardi pour le n°1 luxembourgeois, qui est venu à bout d’Andreas Seppi en trois sets, au bout d’un match éprouvant (4-6, 7-6 (2), 6-4). Le nom de l’Italien, n° 36 mondial, qui joue dans l’ombre de Fabio Fognini (n°24), n’est sans doute pas le plus connu du circuit. Mais mine de rien, la victoire de Muller n’est pas une petite performance quand on sait à quel point leurs affrontements tournaient en faveur de Seppi. À Belgrade en 2012, à Bâle en 2011 et en Coupe Davis en 2007, l’Italien a toujours pris le meilleur sur le Luxembourgeois, assez sèchement dans l’ensemble. Muller a donc signé une grande première face à l’une de ses plus grosses bêtes noires du circuit.
Il n’est cependant qu’au début de ses peines. Car ce mercredi, au 2e tour (vers 12h30), c’est un gros bras qui l’attend : le Croate Marin Cilic, n°13 mondial, qui s’est débarrassé de Denis Istomin (n°65) lundi, en deux sets (7-6, 6-4). Tête de série n°2 aux Pays-Bas, Cilic est clairement l’un des grands favoris du tournoi. «Gagner ici serait un grand honneur, mais le tournoi est difficile, a-t-il affirmé après sa victoire de lundi. Je ne peux qu’y aller étape par étape. Il n’y a pas d’autre moyen. Mais je resterai moi-même, je vais pousser dur pour essayer de gagner.»
Pas brillant jusque-là
C’est peut-être la chance de Muller : depuis le début de la saison, le Croate n’affiche pas une forme étincelante. À Montpellier, la semaine dernière, il s’était laissé surprendre par le jeune qui monte du côté de l’Allemagne, Alexander Zverev (n°85), vainqueur en deux sets (7-6, 7-6), et qui s’est hissé jusqu’en demi-finale du tournoi.
À Melbourne, Cilic a traversé l’Open d’Australie dans l’anonymat, battant Thiemo de Bakker (n°98) et Albert Ramos Vinolas (n°61), mais chutant dès que les choses se sont compliquées, face à Roberto Bautista Agut (n°21).
Demi-finaliste à Sofia, Muller peut déjà se réjouir de ne pas avoir quitté Rotterdam dès le 1er tour. Ce n’était pas gagné d’avance. Et ça confirme que l’Open d’Australie, où il n’a pas été forcément très brillant non plus, est bien derrière lui.
Raphaël Ferber
