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[Tennis] Mandy Minella : « Ce sont les hommes qui nous ont copiées »


Cette semaine en Lituanie, «beaucoup de choses dépendront du tirage au sort des deux poules qui a lieu ce mardi», dixit la joueuse eschoise. (photo AFP)

Deux semaines après l’exploit des hommes en Coupe Davis, les joueuses d’Anne Kremer jouent cette semaine en Fed Cup en Lituanie. Avec comme chef de file une Mandy Minella qui respire la forme.

La Fed Cup reste un rendez-vous à part aux yeux de la n° 1 luxembourgeoise (WTA 67).«J’aime beaucoup ça. Cela me permet de jouer avec mes copines», sourit la joueuse eschoise. Ce sera le cas à partir de mercredi pour le Groupe II de la zone Europe-Afrique.

Le Quotidien : Vous étiez la semaine dernière inscrite au tournoi WTA de Bogota, mais vous l’avez finalement zappé. À cause de la fatigue?

Mandy Minella  : De l’accumulation des matches, oui. J’ai tout de même joué beaucoup de compétitions en ayant pas mal voyagé durant cette première tournée américaine. Remportant d’ailleurs pas mal de rencontres et évoluant à un haut niveau. Et puis, je ne me sentais pas trop de jouer une un tournoi sur terre battue à 2  600  mètres d’altitude (NDLR  : à Bogota) pour enchaîner sur du dur la semaine suivante en Fed Cup à Siauliai en Lituanie.

Avec quelles ambitions vous rendez-vous justement là-bas avec vos équipières?

C’est plutôt une question qu’il faudrait poser à Anne (NDLR : Kremer), notre capitaine. Mais je pense qu’en tant que promues dans ce Groupe II, nous aimerions avant tout réussir à nous maintenir à ce niveau.

Quand on regarde les autres nations présentes, on se dit qu’un coup semble jouable, non? Si on excepte la Suédoise Johanna Larsson (demi-finaliste la semaine dernière… à Bogota et 53 e  mondiale), vous ne devez pas être loin d’être la joueuse la mieux classée présente en terre balte…

Il y a un ou deux membres du top  100, mais aussi beaucoup de jeunes aux dents longues. Ce qui me fait dire qu’il n’y aura pas vraiment de rencontres faciles. On retrouvera face à nous des équipes composées d’un groupe de joueuses très homogène et dense. Beaucoup de choses dépendront du tirage au sort des deux poules ce mardi. Si on commence par défier une nation forte et qu’on est battues, tout risque de devenir beaucoup plus difficile…

Vous pensez à la montée?

C’est toujours possible évidemment, mais cela s’annonce très compliqué. Même si « Elé » (Eléonora Molinaro) et moi sommes en bonne forme. Et qu’avec Claudine (NDLR  : Schaul), on a toujours réussi à jouer de bons matches en double.

Vous aimez bien ce format de la Fed Cup, jouer des matches en poule avec différentes nations et ce, sur le même site? Ou vous préféreriez avoir des matches en confrontation directe comme les hommes le font dès le Groupe II de la Coupe Davis?

Ce qui serait le plus sympa, ce serait d’organiser une telle compétition à la maison, au Luxembourg. Cela n’est encore jamais arrivé. La fédération nous a dit qu’elle voulait tenter de le faire, mais apparemment, cela ne s’est pas concrétisé cette fois. J’espère que ce sera possible dans les prochaines années. C’est déjà un peu tard pour Anne (Kremer) et Claudine (Schaul) puisqu’elles ont arrêté le tennis au niveau professionnel. Mais ce serait bien que cela puisse exister tant qu' »Elé » et moi sommes en activité.

Cela ferait un petit peu « fête » du tennis. Et pour en revenir à votre question, ce qui est surtout difficile avec cette formule, c’est de parvenir à jouer autant de matches en quelques jours. C’est vraiment intense. L’an passé (NDLR  : elle était restée invaincue dans le Groupe III en remportant trois simples et trois doubles en l’espace de cinq jours), cela m’avait beaucoup aidée à véritablement lancer ma saison.

On sent que vous aimez cette compétition…

Oui, beaucoup! C’est peut-être la seule fois de l’année que je peux jouer avec mes copines. Et il y a toujours une bonne ambiance. Et puis, d’une manière générale, j’aime toujours les compétitions par équipes. Mais elles sont rares, si on excepte les Interclubs et les Jeux des petits États. Je ne prendrai pas part à ces derniers cette année à Saint-Marin. C’est un événement surtout bien pour les jeunes. Et cette saison, j’ai autre chose au même moment (elle rit)  : Roland-Garros.

C’est motivant pour vous d’avoir vu l’équipe de Coupe Davis monter voici quelques jours du Groupe III au Groupe II?

Ils ont réussi… ce que nous avions réalisé voici un an. Dans le fond, ce sont eux qui nous ont copiées (elle rit) . Comme je l’ai dit, ce sera plus dur cette fois vu qu’on évolue dans la division supérieure. Mais sait-on jamais…

Julien Carette

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