Tête de série n° 2, Sarah De Nutte, qui fera son entrée dans la compétition au 2e tour, ne cache pas ses ambitions lors du Luxembourg Open, dont elle avait pris la 3e place en 2014.
Sarah De Nutte, qui a pris ses repères mardi à la Coque avec Eric Glod, effectuera son entrée ce mercredi contre la Lituanienne Ugne Baskutyte ou la Néerlandaise Vera Van Boheemen.
Le Quotidien : Avec quelles ambitions abordez-vous ce Luxembourg Open?
Sarah De Nutte : Je trouve que c’est une belle occasion de jouer à la maison avant les championnats d’Europe (13-17 septembre) qui se dérouleront aussi à la Coque.
La perspective de ces championnats d’Europe explique-t-elle la forte présence luxembourgeoise (17 engagés) sur cette édition 2017?
Non, je ne pense pas. Je ne sais pas pourquoi il y en a tellement cette fois-ci.
L’an passé, chez les dames, il n’y avait que Sarah Meyer…
Oui, c’est la seule qui a joué. Faut dire que c’était une année olympique et qu’à cette période, j’avais d’autres tournois qualificatifs.
Cette compétition est-elle particulière à vos yeux?
Ce tournoi est différent de ceux que je dispute habituellement dans le sens où, dans les ProTour, tu as une phase de qualification et, seulement si tu sors de ta poule, tu intègres le tableau final. Et dès que tu perds un match, c’est terminé. Ici, c’est différent. Déjà, le niveau est moins relevé. Ensuite, si tu perds un match, tu continues à jouer les matches de classement. J’aurai sept matches à jouer.
3 e en 2014, 17 e en 2015, pensez-vous pouvoir remporter cette édition 2017 du Luxembourg Open?
Oui, j’espère le remporter cette fois-ci. C’est en tout cas l’objectif! Après, remporter un tournoi, ce n’est jamais facile même si tu es tête de série. Une défaite et tu n’es plus en course pour la victoire finale. Il y a trois ans, j’avais perdu mon quart de finale avant de remporter tous mes autres matches de classement. Ce qui m’a permis de prendre cette troisième place.
Actuellement, vous semblez être plutôt en bonne forme à en croire ce succès obtenu face à la championne d’Allemagne, Kristin Silbereisen (55 e mondiale) lors d’un match de Bundesliga avec votre club de TuS Bad Driburg…
C’était un match bizarre. Durant le premier set, que j’ai perdu, je ne jouais vraiment pas bien. Et puis, j’ai gagné en assurance, commettant peu de fautes pour gagner les autres sets 11-3, 11-8, 11-3.
C’est le genre de victoire qui vous fait dire que vous pouvez aller plus haut…
C’est sûr, c’est bon pour la confiance.
À la suite de la fermeture de l’académie Werner-Schlager, vous vous entraînez entre Düsseldorf et Porto. Quelles sont les différences par rapport à ce que vous avez connu en Autriche?
J’ai passé presque tout le mois de mars au Portugal. À l’académie, il y avait des entraîneurs qui ne s’occupaient que des filles. On était entre 4 et 14 filles tous les jours. À Porto, je m’entraîne uniquement avec des garçons.
Si elle est impossible dans d’autres discipline, en quoi cette confrontation avec les messieurs est-elle possible et bénéfique pour votre jeu?
Ce n’est pas un sport de contact. Tu tapes juste la balle. La différence se fait sur le plan de la puissance. Les garçons essaient de faire le point le plus vite possible. Les filles jouent un à deux coups de plus et essaient de varier davantage le rythme. J’ai l’impression d’avoir progressé dans le retour de service car, même si c’est interdit, tous les garçons ont tendance à masquer la balle au moment de servir (elle rit) . Je me suis aussi vraiment améliorée ces derniers mois en flip revers.
Vous êtes 109 e mondiale. Pensez-vous intégrer le top 100 cette année?
C’est mon objectif. Cela me permettrait d’éviter, sur certains tournois, de passer par les qualifications.
Charles Michel
Ce mercredi 12 avril de 9h45 à 20h45.