Luka Mladenovic se prépare à se rendre en Chine pour s’entraîner en vue des très importantes échéances qui arrivent. Avec un rêve olympique en tête.
Si c’est pratiquement fait pour Ni Xia Lian, que les filles luttent actuellement en Corée pour y être ensemble et que Sarah De Nutte n’a pas encore abandonné l’idée de faire à nouveau partie de la fête olympique, il en est un autre qui a des rêves de JO dans la tête : Luka Mladenovic. Évidemment, avec son 186e rang mondial, il ne peut pas espérer s’inviter au plus grand évènement planétaire en simple. Mais en revanche, il peut y croire en double mixte.
En effet, associé à l’inoxydable Ni Xia Lian, elle et le jeune homme de 25 ans ont fait des merveilles en se hissant plusieurs fois en finale de WTT Feeder (République tchèque, Bulgarie, Portugal). Si bien que le duo luxembourgeois se retrouve désormais à la 19e place de la simulation olympique, sachant qu’elles seront 16 à avoir leur billet, dont 6 sont d’ores et déjà qualifiées via les évènements continentaux. Mais la paire grand-ducale a encore deux possibilités d’aller chercher le graal : soit en se hissant en demi-finale du tournoi de Havirov, au printemps, soit en faisant partie des cinq meilleurs duos au ranking mondial début mai.
C’est dans l’optique de préparer ces deux évènements que Luka Mladenovic bosse d’arrache-pied chaque jour : «On sait que les prochaines semaines vont être dures.» C’est ainsi qu’alors que Ni Xia Lian lutte actuellement en Corée avec ses copines pour tenter d’aller chercher un sésame par équipe – ce qui serait un immense exploit –, lui, fréquente assidûment la Coque pour taper la balle. Et le Luxembourg Institute for High Performance in Sports (LIHPS) pour travailler sa condition physique notamment : «Notamment des power sessions pour travailler l’explosivité. On essaie de pousser un peu plus.»
Singapour et Havirov dans le viseur
Et dans quelques jours, il s’envolera à destination de la Chine, pour y rejoindre sa partenaire, qui s’y rendra directement après les Mondiaux par équipes en Corée : «On va passer trois semaines à Shanghai pour faire un stage avec des Chinois.» Car la paire Ni/Mladenovic a, dans quelques semaines, un énorme rendez-vous, le Grand Smash de Singapour. Une compétition extrêmement relevée à laquelle seuls 24 doubles mixtes sont conviés : «On est parmi les derniers à être entrés et c’est super bien pour nous.» En effet, ce tournoi donne un maximum de points.
Et comme le ranking est établi sur les 8 meilleurs tournois sur un an et que la paire luxembourgeoise n’a commencé qu’en juillet, Ni Xia Lian et Luka Mladenovic n’ont pas de points à défendre. Si bien que n’importe quel match gagné leur permettrait d’engranger de gros points lors des prochaines compétitions : «Pour nous, ce n’est que du bonus. On a plusieurs tournois avec seulement un point. Si on remporte un match, on va marquer beaucoup de points.» Et plus encore à Singapour, même si la tâche sera très rude : «Un seul match gagné, ce serait déjà énorme. Mais même si ce n’est pas le cas, ce n’est pas dramatique non plus. C’est un bon moyen de prendre de l’expérience. De voir comment on va gérer nos émotions. Ça se jouera aussi là-dessus à la qualif.»
La qualif, c’est le tournoi de qualification olympique, qui se tiendra à Havirov les 11 et 12 avril prochains. En République tchèque, les quatre demi-finalistes du tournoi décrocheront leur précieux sésame pour Paris. Et le lieu n’est pas sans rappeler de bons souvenirs à Luka Mladenovic et sa partenaire : «C’est le premier tournoi où on a joué ensemble et Ni Xia Lian avait gagné le tournoi en simple. C’est là que j’avais atteint mon premier quart de finale en simple et en double. Ce sont de bons souvenirs.»
Après Singapour et avant Havirov, le programme n’est pas encore clairement défini : «Il y a encore quatre tournois possibles, mais il faut bien réfléchir à ce que l’on fait. Il faut prendre tous les paramètres en compte et notamment les déplacements qui ne sont jamais évidents. Encore moins pour Xia Lian. Il faut trouver les bons tournois pour jouer avec une qualité élevée. On devrait en sélectionner un ou deux puis se concentrer sur les entraînements pour arriver frais pour la qualif.»
De Mayence à Grenzau
Tout est possible, donc, pour Luka Mladenovic. Qui s’apprête à vivre également une nouvelle aventure. En effet, après 7 ans à Mayence, il va changer de club pour rejoindre Grenzau : «C’est un des clubs les plus titrés en Allemagne mais qui a traversé des moments compliqués ces dernières années. Cette saison, ça se passe un peu mieux. Ils jouent en milieu de tableau. Je suis content de rejoindre une équipe jeune au sein de laquelle je vais pouvoir jouer», confie-t-il.
S’il a décidé de quitter Mayence, c’est parce que le club de foot, dont fait partie celui de ping, va lui couper les vivres. Et malgré une saison où l’équipe est sur la pente ascendante : «La première moitié de saison a été compliquée, on avait un Chinois revenu de blessure qui n’était pas au top. Moi, je n’étais pas 100 % à l’aise et nos deux autres joueurs n’ont pas gagné un match jusque début 2024. Mais depuis, ça va beaucoup mieux. On a gagné trois de nos quatre derniers matches et on a même battu le club qui a gagné la Ligue des champions. Mais ça ne change rien, les discussions avec le club de foot étaient en fin d’année et ils ont dit que si on voulait continuer, il fallait trouver nos propres sponsors. Le manager est venu me trouver début janvier pour m’annoncer qu’ils avaient décidé de redescendre en 2e Bundesliga.»
C’est ainsi qu’il a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. Pour continuer de progresser.