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Sport au Luxembourg : à l’heure de la relance


Le plan de relance va s'appuyer sur une aide accrue pour favoriser le sport chez les jeunes (Photo d'illustration : Julien Garroy).

Dan Kersch a présenté jeudi son plan de relance pour le sport luxembourgeois. Un plan de 5 millions d’euros dont devraient pouvoir profiter toutes les composantes du sport grand-ducal.

C’est dans le cadre assez inédit des gradins de l’Arena de la Coque que s’est déroulée la présentation du plan de relance du sport luxembourgeois. L’opération d’envergure, regroupée sous le terme «Restart Sports», doit permettre, comme l’a expliqué le ministre Dan Kersch, d’organiser le sport d’après. Et de rappeler que 1 600 clubs et 54 fédérations sont concernés.

S’il s’est refusé à donner de manière précise une date d’un potentiel retour à la normale, il a, en revanche, rappelé qu’au pire, le 24 juin, l’état d’urgence sanitaire serait levé et qu’à partir de ce moment, des amendements pourraient être pris afin de permettre une plus large pratique sportive que ce n’est actuellement le cas.
Après avoir rappelé l’impact énorme que la pandémie avait eu sur tous les pans de la société, y compris, bien sûr, le sport, qu’il soit local, national ou international, Dan Kersch s’est réjoui de voir que pendant cette période de confinement, ses compatriotes étaient nombreux à être restés actifs, par la pratique, qui du vélo, qui de la course ou de la marche à pied. Il s’est félicité de l’accueil très favorable reçu par l’initiative aktivdoheem.lu, qui permet à des sportifs luxembourgeois de proposer un petit challenge à effectuer depuis chez soi.
Le ministre des Sports est revenu sur le déconfinement progressif, à commencer par le retour à la Coque des athlètes d’élite dès le 4 mai : «Très tôt», a-t-il souligné. Et d’évoquer le redémarrage des pratiques sportives d’abord en plein air, puis en indoor. Évidemment, sous des conditions drastiques.
Et en confirmant deux écueils : «Pour le moment, il n’est pas question de contact ni de compétition.»
Depuis mardi, par exemple, les nageurs d’élite sont relégués à la cave pour pouvoir laisser le public, enfin de retour mais sans vestiaires et sans douches, nager dans la piscine de la Coque.
Une fois le tableau de la situation brossé, on est entré dans le vif du sujet et Dan Kersch a annoncé la couleur : «Le sport est un élément important dans notre société et nous avons décidé de lancer un plan de 5 millions d’euros.»

«20 euros par licence»

Un plan composé de dix mesures, dont la plus importante est certainement l’attribution d’une aide spécifique pour les clubs sportifs de compétition qui ont subi des pertes en raison des mesures de confinement : «Nous attribuerons un montant de 20 euros par licence et par compétition», confie le ministre. Qui explique que les clubs peuvent dès à présent, et jusqu’au 31 décembre, remplir un formulaire pour faire leur demande. Le montant minimal sera de 250 euros et il n’y a pas de montant maximal. Les clubs affiliés ne sont pas non plus oubliés. Ainsi, ceux qui organisent depuis au moins cinq ans une manifestation et qui ont subi un manque à gagner peuvent bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 3 000 euros.
Avec l’arrêt de l’école, c’est tout le sport à l’école qui a été stoppé et qui ne reprendra de toute façon pas avant le mois de septembre. C’est pour cela que le ministère a décidé d’accorder des subsides à hauteur de 50 euros par heure pour toute initiative des communes, clubs ou fédération permettant aux enfants de continuer une pratique sportive.

L’enfant au cœur du projet

L’enfant est clairement au cœur de ce plan de relance. Au programme, une campagne de sensibilisation à la pratique du sport dès le plus jeune âge : «Lëtzebuerg lieft Sport» et une incitation financière pour permettre aux communes d’engager un coordinateur sportif, qui sera chargé de jour le rôle d’interface entre les différents acteurs du monde sportif dans les communes. Le ministère participera financièrement à hauteur de 50 % au salaire du coordinateur, des frais ne pouvant excéder 150 % du salaire minimum pendant trois ans.

Toute demande d’équipement sportif pour appuyer les initiatives prises pourra être soutenue jusqu’à 5 000 euros par l’État. Par ailleurs, une participation pouvant aller jusqu’à 50 000 euros pourra être accordée pour la création, la rénovation ou la modernisation d’infrastructures sportives en plein air et accessibles à tous.
Enfin, le ministre a beaucoup insisté sur l’importance des bénévoles dans le sport luxembourgeois. Il a prévu de lancer une grande campagne afin de mobiliser un maximum de bénévoles, véritables chevilles ouvrières indispensables à la bonne marche de tout le monde sportif au Luxembourg. L’idée étant d’éviter de les voir arrêter et, si possible, de tout faire pour en recruter de nouveaux.

Romain Haas

Les dix mesures du plan

• Aides spécifiques forfaitaires pour les clubs de sport de compétition affiliés
• Aides spécifiques pour les clubs de sport affiliés
• Engagement d’un informaticien au sein du COSL
• Campagne de sensibilisation : «Lëtzebuerg lieft Sport»
• Mesures en faveur d’une éducation motrice de base adaptée aux enfants
• Mesures de compensation pour l’absence des cours d’éducation physique dans les écoles fondamentales
• Aide à l’acquisition de matériel et d’équipements sportifs
• Participation au financement d’infrastructures sportives en plein air
promouvant l’activité physique et le sport loisir
• Participation financière au projet de recherche initié par la Lunex –
International University of Health, Exercise and Sports
• Soutenir le bénévolat dans le sport

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