[Sélection nationale] Une leçon pour Gerson, un espoir pour les Thill?

Recadré, Gerson Rodrigues pourrait vite redevenir sélectionnable, si l’on en croit le président de la FLF Paul Philipp, qui espère parler sous peu avec Vincent Thill et a déjà commencé à le faire avec son frère Olivier.

Il n’y a «rien d’irrémédiable» entre la sélection luxembourgeoise et Gerson Rodrigues, qui en a été écarté dimanche par le sélectionneur, Luc Holtz. C’est ce que nous a notamment assuré ce matin Paul Philipp, le président de la Fédération luxembourgeoise de football, au lendemain du succès historique (0-2) des Roud Léiwen en Bosnie, à Zenica, dans le cadre des éliminatoires de l’Euro-2024.

Vincent, la porte est ouverte

Un succès acquis sans leur meilleur buteur (16 buts), donc, pour ce qui ressemble bien plus à une sanction temporaire qu’à une mise au ban. «Gerson a raté des entraînements et le coach a pris une décision, replace le dirigeant. Je pense qu’il faut avoir une discussion franche avec lui pour lui rappeler les règles. Je crois que pour Gerson, il n’y a rien d’irrémédiable.»

S’il «espère» qu’il en est de même avec Vincent Thill, qui a lui quitté le rassemblement samedi, au soir du succès contre le Liechtenstein (2-0), Paul Philipp attend d’abord d’avoir «quelques explications» de la part du gaucher. «Je ne connais pas le fin fond de l’histoire, admet le boss de la FLF. Je n’ai pas encore parlé avec lui, l’entraîneur non plus. S’il (Vincent) a envie de discuter, ma porte est bien sûr largement ouverte.»

Un échange téléphonique avec «Oli»

Une chose est certaine : alors qu’une période de presque trois mois sans rencontre internationale (la prochaine aura lieu le 8 septembre au Stade de Luxembourg contre l’Islande) s’ouvre aujourd’hui, Philipp, Holtz et les autres éventuels décideurs ne vont « pas se réunir la semaine prochaine et dire : « lui, il va être suspendu »».

Pas plus qu’ils ne devraient aller jusqu’à enquêter sur les conditions de l’éviction d’Olivier Thill, fin 2022, ainsi que l’a demandé le milieu d’Eyüpspor dans un courrier adressé dernièrement à la FLF. «Ce problème est moins gros qu’il n’en a l’air. C’est peut-être un problème d’ego, de plusieurs parties, mais je vais aussi parler avec lui», assure le président de la Fédé, qui a d’ailleurs déjà eu «Oli» au téléphone. Un premier pas vers une réintégration?

Simon Butel, à Zenica

Retrouvez l’entretien complet avec Paul Philipp dans notre journal du jeudi 22 mai