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[Sélection nationale] C’est Gerson Rodrigues qu’on a assassiné, face à l’Islande!


Gerson Rodrigues, encore plus loin de la sélection après le succès contre l'Islande? Photo : gerry schmit/tageblatt

Son n° 10 était sur les épaules de Danel Sinani et c’est Maxime Chanot qui s’est chargé de reprendre sa chasse gardée, les penalties. Pour le joueur de Sivasspor, sale journée, vendredi.

S’il y a bien quelque chose d’annexe mais pas tant que ça à retirer de cette fin d’été, c’est la gestion de Luc Holtz des cas de Gerson Rodrigues et Vincent Thill, façon main de fer dans un gant de velours. Le sélectionneur l’a dit à l’annonce de sa liste, la semaine dernière : «La distance entre lui et le groupe est trop énorme en ce moment. On analysera les résultats de septembre et on verra la suite.» Le choix s’est retrouvé largement facilité par le bijou de Zenica et ce succès sans lui contre les Bosniens (0-2). Mais la charge était quand même violente envers le meilleur buteur de l’histoire des Roud Léiwen.

Mais c’est en arrivant au stade qu’on a mesuré la gifle derrière la nuque que la FLF venait de mettre à son attaquant star. Gerson, qui avait ferraillé pour obtenir le n° 10 tandis qu’il était alors sur les épaules de Vincent Thill, Gerson, qui en a même fait une petite marque de fabrique (GR10), a vu son maillot prendre la direction de Danel Sinani, qui l’arborait pendant les hymnes, le n° 9 de l’ailier de Sankt Pauli étant refilé au tout jeune Ayman Dardari. Un crime de lèse-majesté? En tout cas, un message à la face du pays : finis les passe-droits.

En son absence, Yvandro prend les clefs

Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que le Grand-Duché obtienne un penalty, sa chasse gardée. Depuis 2020, Gerson en a inscrit six, qui ont contribué à faire gonfler ses statistiques dans de sacrées proportions. C’est Maxime Chanot qui s’en est chargé avec sang-froid. Et puis l’autre rasta du groupe, Yvandro, a commencé à mettre sa patte sur le jeu en signant un nouveau but en deux matches, en l’absence de son «grand frère», pour un nouveau succès sans lui.

Bon, on ne peut pas évincer comme ça, d’un trait de plume, un joueur de son génie et avec son abattage physique, si? Curci, après tout, a raté un face-à-face en or avec Runarsson (35e) avec avoir manqué du vice nécessaire en ne s’écroulant pas alors qu’il est retenu. Mais il a fini par servir Yvandro Borges sur le 2-0 et arracher un rouge pour Magnusson, faisant son match, en pointe, à 21 ans seulement. Rien n’allait pour Gerson, vendredi, alors qu’il se soigne en Turquie. Il en aura du mal à revenir, GR10…

Julien Mollereau