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Sélection nationale – Bien sûr que ce match est important !


Mutsch, Philipps, et Payal (de g. à d.) nous avaient offert une belle revanche face aux Turcs, malgré la défaite en mars. (Photo : Julien Garroy)

Le Luxembourg prépare son déplacement en Ukraine, ce soir, face à une Moldavie qu’il serait bien inspiré de battre à six semaines du tirage au sort des éliminatoires du Mondial-2018. Ne serait-ce que pour tenter de rejoindre l’avant-dernier chapeau.

Il reste deux matches avant que la FIFA ne tire, les 24 et 25 juillet prochains, les groupes des éliminatoires de la prochaine grand-messe mondiale, à Saint-Pétersbourg. Même s’il y a très peu de chances de voir le Grand-Duché éviter le dernier chapeau, ne pas battre la Moldavie ce soir règlerait définitivement le problème. Alors si l’on veut rêver, ne serait-ce qu’un tout petit peu…

Physiquement, mentalement, Luc Holtz a fini par lâcher, hier, qu’il n’avait pas trouvé ses joueurs hyper-réactifs dans ce mois de mars qui avait commencé par une bouillie en Slovaquie (3-0). La faute aux longues trêves hivernales, a-t-il hasardé en forme d’explication sans en être lui-même absolument convaincu, même s’il a assumé le propos jusqu’au bout, semblant commencer à militer pour jouer plus de matches et si possible sous forme de semaines anglaises.

On ne sait pas comment, on ne sait pas pourquoi ce sujet-là est venu sur la table de l’avant-Moldavie mais puisqu’il y est arrivé, autant ne pas passer sous silence le fait que le sélectionneur sent ses joueurs, en cette fin de saison et alors qu’ils vont pour la plupart enchaîner avec une reprise dès la semaine prochaine, plus fringants, plus frais, plus dispos. Fatigués? Sûrement pas!

Combien peut-on en laisser derrière ?

Et c’est tant mieux parce qu’il y a du boulot. Préparer la revanche face à l’Ukraine, ce qui nécessitera d’apprendre en une semaine à contrer Yarmolenko, auteur d’un triplé à l’aller (0-3) et qui pourrait retrouver sur sa route un autre que Mathias Jänisch, qu’il avait mis à l’amende (lire ci-contre).

Mais aussi se dire que le rêve ne coûte pas cher dans ce football européen où les trajectoires des petites nations n’en finissent pas de se croiser. À l’heure actuelle, six nations (Kazakhstan, Géorgie, Malte, Saint-Marin, Andorre, Gibraltar) végètent derrière le Luxembourg au ranking FIFA. Juste devant, il y a le Liechtenstein et la Moldavie, qui s’affrontent en fin de semaine. Battre la Moldavie pourrait permettre, en fonction des savants calculs de la FIFA, de prendre une place.

Deux, ce sera difficile puisqu’une des conditions nécessaire pourrait être de faire un résultat à Lviv, dimanche, et qu’au vu du dernier match en éliminatoires, à Zilina, il n’en est pas question. Mais même s’il serait encore rageant de rater l’avant-dernier chapeau pour une seule place, la petite bande de Luc Holtz a le devoir de tenter le coup. Parce que ce serait encore plus bête d’avoir des regrets en ne gagnant pas…

Julien Mollereau

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